Les citoyens du douar d'El-Khenansa sont contraints de s'approvisionner dans les oueds et les sources naturelles de la région, dont la qualité n'est pas forcément celle d'une eau potable. Le problème relatif à l'alimentation en eau potable qui se pose avec acuité depuis plus d'un mois au douar d'El-Khenansa dans la commune d'El-Heranefa au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Chlef, complique davantage la vie quotidienne de toute la population locale qui ne voit toujours pas le bout du tunnel compte tenu de la durabilité de la pénurie de cette ressource vitale. Composé de pas moins de 400 familles, le douar en question, l'un des plus anciens que compte la commune, est devenu au fil du temps, le théâtre de va-et-vient incessants de personnes, jeunes et adultes, qui courent dans tous les sens et à longueur de journée, sceaux et jerricans à la main, à la recherche de quelques litres d'eau potable. Pour plusieurs des habitants du douar, la situation est devenue insupportable et les raisons pour lesquelles l'eau ne coule plus dans leurs foyers respectifs n'est toujours pas connue. "Pourtant, tous les autres douars limitrophes sont régulièrement alimentés en eau potable et n'ont jamais connu ni de coupure, ni même de perturbation dans la distribution de ce précieux liquide devenu chez nous de plus en plus rare, au fur et à mesure que les jours passent", s'indigne Abdelkader Yahiaoui, l'un des habitants du douar entouré de plusieurs de ses voisins à El-Khenansa. D'après plusieurs autres citoyens à El-Khenansa, un douar à vocation agricole et surtout agrumicole par excellence, pour faire face à cette inquiétante pénurie hydrique dont les solutions ne sont toujours pas trouvées, on essaye de s'approvisionner en eau à partir des oueds et des quelques sources naturelles qui existent aux alentours. Mais selon les mêmes interlocuteurs, ces oueds et sources naturelles sont, dans la plupart des cas, à sec. "Ce qui nous oblige à acheter cette eau dont on ne connaît ni l'origine ni encore la qualité, chez des particuliers qui la revendent dans des citernes métalliques tractables qui ne répondent à aucune des normes d'hygiène ou encore de consommation sachant que nous la buvons et nous l'utilisons aussi pour préparer nos repas d'où des cas de maladies à transmission hydrique qui se déclarent de temps en temps çà et là au sein des familles que compte notre village", racontent avec peine et douleur de nombreux autres habitants locaux qui regrettent amèrement l'indifférence totale des responsables techniques locaux au niveau de leur commune, sensés de leur trouver les solutions escomptées à leur épineux problèmes, "mais qui continuent de nous ignorer complètement malgré la gravité de notre situation à cet égard et aussi malgré les multiples plaintes que nous leur transmettons régulièrement et qui demeurent, à ce jour, lettre morte !".
