La multiplication du nombre de toilettes publiques dans les centres urbains est devenue une nécessité pour permettre aux personnes souffrant de pathologies chroniques ou même celles qui sont en bonne santé de pouvoir se soulager quand le besoin se fait sentir. Ce qui, de toute évidence, permettra de mettre fin aux comportements inciviques d'épanchement d'urine dans certains lieux et murets situés sur la voie publique. Il faut dire que pour ce genre d'équipements, disponibles dans le chef-lieu de wilaya et à certains endroits se trouvant dans les rues et places fréquentées, leur nombre se compte sur les doigts de la main, avec l'inconvénient d'être peu accessibles pour les femmes, eu égard à leur emplacement. L'on aura également noté la difficulté pour n'importe quelle personne en déplacement, en voyage ou sur les routes de se soulager de l'envie pressante durant les périodes de restriction imposées par le confinement où cafés et commerces ferment leurs toilettes. "Comment faire pour se soulager quand on est pris d'une envie pressante lorsqu'on souffre d'une pathologie chronique telle que le diabète ou le cancer de la prostate ?" fera remarquer un citoyen, qui a dû faire ses besoins près d'un mur parce que n'ayant pu résister à la pression de sa vessie. Même les toilettes publiques existantes sont souvent mal entretenues, ne donnant pas envie d'y entrer, quitte à faire de la rétention. Mais le problème est plus grave pour les femmes malades chroniques ou les femmes enceintes qui doivent prendre leurs dispositions avant de sortir de chez elles et réprimer leur besoin jusqu'au retour à la maison. Ainsi, il est devenu évident que nos villes manquent de toilettes publiques, même si quelques édicules ont été érigés dans les endroits publics, non loin de l'entrée de la wilaya, afin de permettre aux passants de se soulager d'un besoin naturel et satisfaire une urgence biologique. Le problème est autrement plus important dans toutes les agglomérations de l'intérieur de la wilaya, où il n'y a de solution pour le passager pris d'une envie d'uriner que d'aller se soulager bien loin dans la nature.