Les élus de l'APW pointent, entre autres problèmes, la vétusté de la majorité des établissements scolaires, la dégradation des systèmes de chaudière et de chauffage et l'état catastrophique des blocs sanitaires qui nécessitent des réparations. Comme chaque rentrée scolaire, d'énormes difficultés liées notamment à la dégradation de l'état de la majorité des écoles et à la lenteur des projets en cours de réalisation surgissent dans la wilaya de Béjaïa. En effet, de nombreux établissements scolaires, tous paliers confondus, se trouvent aujourd'hui dans un état de délabrement avancé, dû principalement à la vétusté de leurs structures, mais aussi à l'impact des dernières secousses telluriques enregistrées au mois de mars dernier. C'est l'amer constat établi par la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Béjaïa. "Au-delà des problèmes pédagogiques et des problèmes de fonctionnement que nos écoles rencontrent chaque jour, il nous est vraiment difficile de décrire l'état des établissements scolaires que nous avons visités", notent, d'emblée, dans leur rapport, les membres de cette commission. Selon les termes du même document, présenté lors de la dernière session ordinaire de l'APW de Béjaïa, tenue le 15 septembre dernier, outre les difficultés enregistrées durant la précédente année scolaire, à cause de la crise sanitaire induite par la pandémie de coronavirus, sont venus se greffer d'autres problèmes liés principalement aux dégâts occasionnés par le séisme du 18 mars et les feux de forêt du mois d'août passé. À ce titre, les élus de l'APW pointent, entre autres problèmes, "la vétusté de la majorité des établissements scolaires", "la dégradation des systèmes de chaudière et de chauffage", "l'état catastrophique des blocs sanitaires qui nécessitent des réparations", "des infiltrations d'eau dans les blocs pédagogiques et administratifs", "la dégradation de la boiserie (fenêtres et portes) de la plupart des écoles"... En outre, ils suggèrent le lancement d'une vaste opération de "renouvellement du mobilier scolaire qui se trouve dans un état dégradé, notamment dans les établissements du cycle primaire". Faisant référence au rapport présenté par la direction de l'éducation, les membres de ladite commission de l'APW de Béjaïa ont tenu à rappeler que pas moins de 111 écoles primaires, 54 collèges d'enseignement moyen (CEM) et 20 lycées ont subi des dégâts lors du séisme du 18 mars 2021. "Sur ces 185 établissements scolaires touchés par le séisme, seules 40 écoles ont été prises en charge", déplore-t-on dans le même document de l'APW. Evoquant les dommages occasionnés par les incendies dévastateurs du mois d'août écoulé, les élus de l'APW soulignent l'urgence de prendre en charge les travaux de réfection et de réparation au niveau des établissements scolaires détruits par les flammes, rappelant au passage que quelque trois écoles primaires, deux CEM et un logement de fonction du lycée Stambouli, sis au chef-lieu de wilaya, ont été touchés par ce sinistre. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que les habitants du village Bouhatem, relevant de la commune de Toudja, ont observé, avant-hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya, afin de réclamer la reconstruction dans les meilleurs délais de l'école primaire de leur bourgade. Selon l'un des membres de l'association socioculturelle de Bouhatem, Khaled Benamara, l'école primaire Azzouguer-Ali, dont les structures menacent ruine, est fermée depuis l'année 2020 sur proposition des services du CTC (contrôle technique de construction). "Les six salles de classe que compte notre école primaire, dont trois construites en 1972 et trois autres en 1987, sont dans un état de délabrement avancé. Nous avons été contraints de transformer deux logements de fonction en salles de classe afin de permettre à nos élèves de suivre leurs cours sans avoir à se déplacer dans d'autres villages lointains", nous a-t-il affirmé.