À moyen terme, l'objectif à atteindre par la combinaison de l'irrigation d'appoint et de la fertilisation raisonnée est une production de 50 à 60 q/ha. Le recours à l'irrigation d'appoint, pour parer au déficit en pluviométrie de ces dernières années, est devenu plus que nécessaire, estiment les intervenants à la journée de formation organisée dimanche au profit des céréaliculteurs de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, au niveau de l'Institut national des sols et irrigations et drainage (Insid). Selon Negri Cherif, directeur général de l'INSID, il est important d'opter pour l'irrigation d'appoint et l'application des techniques de fertilisation dans les grandes cultures en vue d'optimiser le rendement. "Lors de la précédente saison, on a été totalement dans l'irrigation totale", a-t-il rappelé, en expliquant les objectifs de cette rencontre. "Lors de cette rencontre, nous allons apporter les éléments de réponse, et ce, avec plus de détails sur les doses à apporter selon le stade de développement de la culture", a-t-il déclaré d'emblée, soulignant que "pour ce qui est de l'irrigation d'appoint, c'est la quantité d'eau qu'on ramène pour compenser le déficit en eau pluviale à hauteur de 4 à 5 irrigations". Mais l'irrigation d'appoint a besoin aussi d'une fertilisation raisonnée, insiste l'intervenant. "Il y a aussi la dose de semence, le travail du sol, le désherbage et les traitements phytosanitaires qui se greffent l'un sur l'autre", note-t-il, estimant qu'"aujourd'hui, on est sur deux segments qui pèsent dans l'itinéraire technique surtout dans le cadre de l'irrigation d'appoint où on a remarqué que lors de ces dernières années, notamment celle qui vient de s'écouler, la sécheresse a impacté énormément la filière céréales et dont la plupart des superficies sont conduites en pluviale". Et d'ajouter : "Parce que l'eau, en tant que facteur majeur de production, ne suffit pas. Donc, pour rendre cette eau plus efficiente et plus productive, il faudrait qu'il y ait de la fertilisation qui suit derrière pour faire du 50 à 60 q/ha". Aussi, "le processus de fertilisation et le respect du circuit technique ont été aussi recommandés pour augmenter la production conformément aux objectifs arrêtés dans la feuille de route du secteur, visant un rendement céréalier de 30 q/ha", enchaîne le DG de l'Insid. S'agissant du processus de fertilisation et le respect du circuit technique, l'intervenant explique que le travail sera axé sur la dose, la fréquence et le temps d'arrosage. "Nous allons voir aussi quels sont les engrais qui sont les plus adéquats pour la céréale, comment calculer la dose d'engrais à apporter et à quel moment il faudrait les ramener", affirme Negri Cherif, rappelant que "l'irrigation d'appoint qui est l'une des priorités du programme de la feuille de route 2020/2024 du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, et à travers laquelle nous devons atteindre une superficie de 500 000 hectares en irrigué en 2024 soit en irrigation d'appoint ou de complément surtout pour le Sud du pays afin atteindre l'autosuffisance alimentaire".