La forte densité de la population dans la cité Kouadri et la demande incessante des habitants n'ont pas été suffisantes pour persuader les autorités de prévoir des équipements publics qui rapprocheront davantage l'administration du citoyen. Située à la sortie est de la ville de Aïn Azel (une cinquantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Sétif), la cité Kouadri souffre du manque, voire de l'absence de commodités. Les habitants de ladite cité disent que cette dernière n'a pas bénéficié des différents programmes de développement et des opérations d'amélioration urbaine et d'aménagement, à l'instar d'autres cités de la ville. L'état de la route reliant leur cité aux différents établissements scolaires des trois paliers, le primaire, le moyen et le secondaire, constitue un véritable casse-tête pour les potaches et les parents. Poussière en été et gadoue en hiver, tel est le décor de la cité. L'eau stagnante durant toute la période de la saison hivernale après chaque pluie constitue aussi un véritable calvaire et pour les automobilistes et pour les piétons. "Dès les premières gouttes de pluie qui s'abattent sur la ville, c'est notre cité qui se noie dans des torrents de boue. Cette situation récurrente nous agace énormément", fulmine un sexagénaire habitant dans la cité depuis cinq ans. Selon des habitants qui ont pris attache avec nous, des membres et des adjoints du maire de l'APC sortante ont plusieurs fois promis aux habitants de la cité de programmer des opérations de réhabilitation, en vain. "Nous avons attendu plusieurs années que l'APC inter-vienne. Les élus de l'Assemblée sortante qui se sont plusieurs fois déplacés dans notre cité ont promis de régler les problèmes, cependant aucune des promesses n'a été tenue", nous dira Mohamed, un représentant de la cité, qui se demande pourquoi les membres des APC qui ont eu la charge de gérer les affaires de l'une des plus importantes communes du sud de la wilaya n'ont rien fait pour cette cité et l'ont laissée tomber dans la décrépitude. Pis encore, la forte densité de la population à Kouadri et la demande incessante des habitants n'ont pas été suffisantes pour persuader les responsables de la ville et de la daïra pour prévoir et programmer des équipements publics qui rapprocheront davantage l'administration du citoyen. "Ici (à la cité Kouadri, ndlr), nous manquons de tout. Il n'y a ni antenne administrative, ni centre de santé ou polyclinique, ni terrain ou autre structure de jeunesse et de sport. Sur un autre volet, les habitants ont plusieurs fois interpellé les autorités de la ville pour leur consacrer un terrain afin d'y réaliser une mosquée. Toutes les mosquées de la ville sont très loin de notre cité. Les vieillards ne peuvent pas s'y rendre facilement pour la prière. Il est grand temps de consacrer un terrain pour y ériger une mosquée", dira un habitant de la cité.