Le procureur de la République du tribunal de M'sila a requis, dimanche, deux ans de prison ferme à l'encontre de l'actuel et de l'ancien maire de Barhoum, ainsi que l'inspecteur des Domaines et quatre personnes, comparaissant devant le tribunal correctionnel de M'sila pour, entre autres faits, mauvaise gestion, détournement des deniers publics et atteinte à la propriété foncière, octroi de privilèges non justifiés, etc. Le verdict a été reporté au dimanche 14 novembre prochain. L'affaire, qui a été traitée par la sûreté de la wilaya de M'sila, remonte à 2019, à la suite de renseignements sur un trafic de foncier dans la commune de Barhoum concernant le Souk el-fellah, le hangar central et le centre culturel. Ces derniers ont été démolis et leur terrain transformé en lots à bâtir individuels, surtout sur le terrain d'un ancien centre de santé. L'accusé principal, l'actuel P/APC de Barhoum, s'est défendu en rappelant qu'il est le premier magistrat de la commune et qu'il a agi selon les lois en vigueur et ses prérogatives, arguant qu'il a construit le siège de l'APC sur le terrain de l'ancien Souk el-fellah, un espace vert sur le terrain du hangar, et que c'est lui qui a signé les arrêtés de démolition contre les occupants illicites de ces lots. Pour lui, cette affaire est le prix à payer pour sa position contre la mafia du foncier notamment l'ancien chef de daïra dont il s'était plaint auprès de la tutelle. De son côté, l'ex-P/APC a déclaré que c'est lui qui a ordonné la démolition du centre culturel à la suite de rapports d'experts du CTC en 2006, qui ont préconisé sa démolition. L'inspecteur des Domaines a, quant à lui, expliqué qu'il n'a pas assisté à la commission de la régularisation de la construction d'un des citoyens accusés dans la même affaire et que c'est un autre employé de l'inspection qui était présent.