Les travaux de réalisation de la pénétrante reliant la wilaya de Tizi Ouzou à l'autoroute Est-Ouest viennent à peine de reprendre, après un arrêt qui a duré plus d'une année. Les comités de village d'Aït Yahia Moussa, dans la région de Draâ El-Mizan, montent au créneau pour réitérer leur revendication d'intégrer la réalisation d'un échangeur qui leur donnera accès à la pénétrante et permettra ainsi le désenclavement de leur localité. À entendre les membres de la coordination des comités de villages d'Aït Yahia Moussa, cette revendication de réaliser un échangeur tout près du chef-lieu communal a été soumise aux autorités de wilaya depuis 2018 mais, à leur grande déception, ce projet n'a même pas été évoqué lors de la réunion consacrée, au siège de la wilaya, à la reprise des travaux de la pénétrante. "Le directeur des travaux publics de la wilaya nous a assurés que notre demande serait étudiée. Mais, pour le moment, nous n'avons reçu aucune réponse concrète", nous explique Mohamed Chebouti, un membre de la coordination des comités de village. "Le seul échangeur pour emprunter cette pénétrante est prévu au village Tafoughalt, qui est à 7 km du chef-lieu. Ce qui nous contraindra à parcourir à chaque fois 7 km pour accéder à la pénétrante, qui est pourtant juste à proximité du chef-lieu de notre commune", se désole-t-il. Et d'expliquer : "Presque tous les citoyens de notre commune sont privés des avantages de cet important axe autoroutier. Certains automobilistes de notre commune devront faire plus de 20 kilomètres depuis leurs villages respectifs jusqu'à Tafoughalt pour atteindre l'unique échangeur prévu." Les membres de la coordination rappellent que la programmation d'une telle structure routière sur le versant ouest du chef-lieu communal est possible d'autant plus qu'un grand tronçon de la pénétrante traverse les terres de cette commune dont la population s'élève à plus de 26 000 habitants. Ils estiment, par ailleurs, que si cette revendication n'était pas satisfaite, ils seraient privés de l'opportunité de voir leur commune désenclavée et surtout de voir la perspective de voir l'investissement local boosté. "Nous interpellons le wali et le directeur des travaux publics pour prendre en charge notre revendication car des promesses nous ont été données", insiste un autre membre de la coordination. Pour rappel, les travaux de cette pénétrante qui reliera Tizi Ouzou à l'autoroute Est-Ouest, à Bouira, se sont arrêtés en mars 2020 avant de reprendre timidement ces dernières semaines. Le wali, le DTP et le responsable de l'Agence de développement des autoroutes ont insisté, devant les représentants de la société turque Ozgun, et ceux de la société algérienne, Engeoa, sur l'accélération de la cadence des travaux pour pouvoir livrer le projet au plus tard dans trois ans. À noter que selon les représentants du groupe algéro-turc ONE (Ozgun, Nurol, Engeoa), le taux d'avancement global de ce projet, lancé en 2013, n'est que de 53%.