Les travailleurs de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) ont organisé, hier, des sit-in de protestation dans différentes régions du pays en signe de désapprobation contre le nouveau statut que les pouvoirs publics veulent donner à leur organisme. Dans un communiqué rendu public hier, le syndicat des travailleurs de la Cnac rappelle que leur organisme est d'abord une branche de la "sécurité sociale" à laquelle s'est ajoutée une autre activité qui est liée au financement de petits projets d'investissement. Durant des années, la Cnac a "pris en charge plus de 200 000 chômeurs", rappelle le document rendu public hier. Ce qui signifie l'utilité sociale de cette organisation. Ce mouvement de protestation est venu en réponse à une décision prise lors de la dernière réunion du Conseil des ministres. Le chef de l'Etat avait en effet demandé à "unifier la gestion de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (Anade), de l'Agence nationale de gestion de micro-crédit (Angem) et de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) en les plaçant sous la tutelle du ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Micro-entreprise, dans un délai ne dépassant pas un mois". Une décision qui met donc fin à la fonction de branche de la sécurité sociale de la Cnac, qui dépend jusque-là du ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Pour l'instant, le gouvernement n'a pas expliqué le sens de cette démarche. Mais tout porte à croire que la décision ne tardera pas à être rendue publique.