En cette saison printanière, le frisquet s'est subitement installé à travers la wilaya d'El Tarf et les premiers à ressentir ce calvaire sont incontestablement les SDF. À El Tarf, mis à part le centre des personnes âgées dont le siège se trouve à Rekabata dans la commune de Aïn El Assel, il n'existe aucune structure en mesure de prendre en charge les personnes qui n'ont pas de domicile fixe.Quand le froid se fait sentir, certains se tournent vers une hospitalisation de plusieurs jours, juste le temps de faire passer la rigueur du froid, surtout lorsque ces gens sont localisés dans les communes de Beni M'hidi, Bouhadjar, des municipalités ayant des hauteurs qui culminent jusqu'à 1 200 mètres d'altitude. Ce qui est navrant, c'est que même si des gens leur proposent de passer une nuitée dans leur appartement, les SDF déclinent l'offre. Interrogés, les autorités concernées n'ont pas pu nous donner une réponse convaincante, l'on avance n'importe quoi juste pour esquiver ce sujet. Mais il est vrai de le dire que le mal vient parfois de ces “miséricordieux” qui par dignité refusent la prise en charge. On les rencontre errant à travers certaines arcades de grandes agglomérations. Les exemples sont légion : El Traf, El Kala, Boutheldja, notamment près des gares routières d'El Tarf, d'El Kala, se contentant d'un simple repas chaud offert par les restaurateurs du coin. Le soir, dès la tombée de la nuit, ils dénichent un lieu couvert, des hangars ou des constructions en voie de réalisation. Selon des informations recueillies auprès de certains services sociaux, cette catégorie de personnes n'arrive pas à s'adapter à un milieu fermé. Les services de la DAS et de l'APC prennent des mesures pour venir en aide à ladite catégorie mais cette dernière préfère la rue à un milieu fermé. D'ailleurs, plusieurs ont été trouvées mortes sous les arcades, près d'une maison ou au bord de la route. La situation des aliénés mentaux, faut-il le dire, est identique à travers l'ensemble des communes de la wilaya. Tahar B.
