Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (PTIC), Moussa Benhamadi, a proclamé, hier, au cercle national de l'Armée de Beni Messous, Alger, l'ouverture officielle de la 2e édition du séminaire international sur la certification électronique, en présence d'experts nationaux et étrangers spécialisés en la matière. Selon le ministre, la certification électronique est l'une des «nécessités» de notre ère, la désignant de «saut qualitatif» dans les échanges entre humains. Il a cependant avoué que l'adoption de ce genre de procédé est «longue et difficile» mais le processus de cette certification est «tributaire de notre compétence et notre cohérence». Pour sa part, Zohra Derdouri, présidente du conseil de l'Autorité de régulation de la poste et de la télécommunication (ARPT), a évoqué l'importance de la certification électronique dans la garantie de l'intégrité, la confidentialité, l'authenticité et la non-répudiation de l'information. «La certification électronique permet d'échanger et de faire des transaction par le biais de l'internet en toute sécurité», a-t-elle dit. En ce sens, elle a assuré qu'il est possible de lutter contre la cybercriminalité parce que, selon elle, «il y a des usages de précaution à mettre en place». Concernant la certification électronique, elle a affirmé que celle-ci doit sécuriser l'environnement, les logiciels et l'organisation des données, mais elle avouera, en ce sens, l'impossibilité d'écarter toutes les menaces. «Il y a des précautions à prendre et des habitudes à mettre en place de la part des utilisateurs,», a-t-elle préconisé. Questionné sur le rôle de l'autorité de régulation dans la certification électronique, Mme Derdouri a expliqué que sa direction «fournira des autorisations pour les prestataires de certifications électroniques». Sur le volet du budget financier nécessaire pour cette certification, la présidente de l'ARPT a avancé que «le budget est important et les pouvoirs publics sont conscients de la situation». Elle a ajouté, en ce sens, que les dépenses concerneront des logiciels et des équipements appropriés mais plus particulièrement à la formation continue, d'où la présence des experts à ce séminaire. Concernant la finalisation de ce processus, elle a expliqué que le processus de certification est relativement long. «Sa mise en place met du temps pour qu'il soit opérationnel. Nous travaillons sur ce projet depuis des années et nous sommes prêts aujourd'hui pour une nouvelle étape», a-t-elle souligné. En ajoutant qu'«il existe actuellement des autorités de certification, notamment dans les banques et le ministère de l'Intérieur». S'agissant du cadre juridique, la responsable de l'ARPT a souligné qu'il était évolutif et celui de la certification est un cadre juridique «de base». «Nous travaillons sur un cahier des charges qui définira les règles de conduites pour l'utilisation des prestataires de ce processus avec des obligations et un certain nombre de conditions», a-t-elle affirmé. Elle conclut : «Il n'est pas question de s'engager dans la certification électronique sans mettre toutes les garanties en matière de sécurité».