Les doléances syndicales relatives à des rémunérations des travailleurs des cinq fermes agricoles pilotes situées dans les villes de Hadjout, Sidi Rached et Ahmer El Aïn, dont une copie de cette requête a été destinée au ministre de l'Agriculture et au président du directoire de la Société de gestion et de participation (SGP) développement agricole (SGDA), viennent de parvenir à notre rédaction. Selon Djilali, le chef du syndicat de la ferme «Belalia», qui dispose de plus de 300 hectares de terres agricoles, dont 50 hectares d'orangeraie, clémentine et citron, ainsi que 150 hectares de raisin de cuve affirme que les ouvriers sont restés sans salaires depuis plus de deux mois. Un autre responsable syndical , de la ferme agricole informe que «malgré notre livraison de raisin de cuve à l'ONCV de Bourkika, nous n'avons pas touché un centime alors que le cahier des charges stipule que dès la réception de la récolte, les salaires allaient être versés», selon El-Fekair Boualem, le syndicat de la ferme «Si Simiani» , sise à Hadjout, qui affirme que «plus de 80 travailleurs sont victimes de salaires impayés durant 3 mois, malgré la livraison d'une récolte d'une valeur de trois milliards et demi à l'ONCV». Le même fait est mis en épigraphe par les signataires syndicaux de cette requête touchant un retard de paiement des salaires des employés d'autres fermes- pilotes à l'instar de la ferme «Kerfa», et des fermes «Zerdali», «Belalia» et «Bourkika», dont l'étendue individuelle frôle les 240 hectares, avec près de 150 hectares consacrés à la vigne de cuve, et dont le principal client est l'ONCV, spécialisé dans le conditionnement du vin à destination de l'exportation. Interpellé à propos de cette situation, le directeur de l'ONCV de Bourkika a affirmé pour sa part qu'un chèque de 150 millions de centimes a été délivré à la ferme « Si Simiani». Cependant les gestionnaires comptables ,ceux de la production et ceux du personnel, de la ferme «Si Simiani» ne sont pas de cet avis et s'estiment lésés et s'insurgent.«On a produit pour trois milliards et demi de centimes de vigne pour 2015 et on nous verse des miettes, parce qu'il y a déduction à la source de sdettes, pourtant épongées par le Trésor public en 2010». On ne peut payer aucun des 80 travailleurs avec ce montant de 150 millions de centimes, «c'est grotesque !», s'insurgent ces responsables qui assurent, que « sur les trois milliards de centimes, l'ONCV gestionnaire des conventions a déduit une avance de un milliard, ainsi que les hypothétiques des dettes fiscales, parafiscales et d'investissement, inexistantes lors des rapprochements, pourtant supposées être épongées en 2010 par le Trésor public, ce qui grève sérieusement l'instabilité sociale des travailleurs, qui n'ont pas reçu de salaires depuis l'Aïd. Mme Sahnoun, chef de production de cette ferme pilote ainsi que le délégué des travailleurs de cette ferme «Si Simiani» lancent un cri d'alarme et s'étonnent de « ne pas obtenir de réponse, en dépit des requêtes destinées au ministre de l'Agriculture, au président du directoire SGDA et à la SEVFPA régionale de Blida. Il y a incompétence et dédain de la part de nos travailleurs, impayés depuis trois mois et on enregistre un affaiblissement des effectifs spécialisés, particulièrement dans les domaines vitivinicoles. Notre ferme a produit plus de 7 000 quintaux en 2015 et réalisé un chiffre d'affaires de plus de trois milliards de centimes, et malgré cela, on a passé un Aïd sans salaires !» Le syndicat de la ferme « Bourkiza », de Sidi Rached, qui compte 200 hectares , dont 120 dédiés à la viticulture et 40 à l'arboriculture et qui figure parmi l'une des 70 meilleures fermes pilotes proposées au partenariat avec des investisseurs étrangers, sont exaspérés «On a écrit au plus haut niveau, ils sont avertis de notre problème et il y'a une désinvolture à nos angoisses», s'insurgent ces représentants syndicaux, qui clament tout haut. «Nous avons la volonté, les moyens et les potentialités pour relever le défi, de réhabiliter nos vergers, d'introduire des cultures maraîchères sous serre, de procéder à l'extension des plantations d'agrumes avec des moyens locaux sans aller chercher des investisseurs ailleurs»