Qui n'a pas dénoncé l'absence de discipline au sein du groupe des Fennecs ? Combien d'articles de presse, et de déclarations ont-ils fait l'objet de critiques par manque de discipline ? Combien de fois, n'a-t-on pas entendu des consultants, et professionnels de la balle ronde, mettre sur le podium cette question de discipline ? Et, enfin, combien de fois n'a-t-on pas montré du doigt le sélectionneur pour son «manque de fermeté» ? Maintenant que le Belge écarte deux ou trois joueurs, des experts se lèvent pour s'interroger sur le pourquoi de leur non-sélection ? Les questions, ainsi crument posées, ont vite trouvé réponses dans les déclarations du sélectionneur lors de sa conférence de presse de Lundi. «J'ai fait seul la liste des 23, sans voir Raouraoua. Je suis quelqu'un qui n'écoute pas trop les autres. Ma femme me le reproche d'ailleurs. Je connais bien mon métier, et je veux qu'on me respecte. Je fais ce que je pense être de bien. Je suis revenu en Algérie grâce à Raouraoua, et les gens sont jaloux de nous. Maintenant, je connais mieux les joueurs. J'ai fait des scoutings, ici et à l'étranger, avant de faire cette liste.» Voilà ce qui va calmer ceux qui pensent que le groupe est un couloir vert, où tous les joueurs peuvent y accéder par là, pour endosser le maillot de l'équipe nationale. «A réécouter ses déclarations, nous avons le sentiment que la sélection algérienne, a enfin trouvé son homme...C'est quelqu'un qui refuse d'écouter le sommet, mais plutôt travailler en étroite collaboration avec son staff technique. La responsabilité est ainsi partagée», nous dira un ancien joueur de la JSK. Pour démontrer aux medias que son choix est un choix responsable, qu'il assume, il dira : «Je sais que tout le monde ne partage pas, ou ne partagera pas ces choix, mais moi, je veux aller en finale de cette CAN. Ne pas faire jouer Carl Medjani et Sofiane Feghouli, ne signifie pas qu'il sont sanctionnés, non ils peuvent revenir lors des prochaines compétitions, à condition qu'ils démontrent qu'ils sont prêts à affronter les prochains duels. Aujourd'hui, j'ai jugé qu'ils manquent de rythme et de compétition. Je leur ai donné des explications, et ils les ont acceptées.» Et pour illustrer cette responsabilité, il dira même que «c'est un manque de respect de ne pas les appeler. Je devais être correct avec eux. Ils ne sont pas écartés définitivement. Je compte sur eux pour l'avenir.» Dans les réponses aux questions des journalistes, le Belge apportera un autre élément qui éclairera un peu la lanterne de tous «Si Feghouli ne change pas de club, je me déplacerai en Angleterre après la CAN pour discuter avec l'entraîneur de West Ham. Je veux l'aider. C'est un joueur de haut niveau dont on aura besoin ; mon souci, et vous le comprendrez, c'est la stabilité du groupe, et pour ne pas laisser les joueurs dans le doute. Je voulais que ce soit clair pour tout le monde». Enfin, pour un grand nombre de techniciens, cette conférence de presse, rassure et isole les doutes, dans le sens ou la discipline dominera la participation algérienne, que les joueurs sélectionnés sont ceux qui produiront le jeu que réclament toute une nation afin de remporter la deuxième étoile. Ceci n'est qu'un vœu de tous, en ce début de cette année 2017. «Je suis un entraîneur ambitieux. On ira au Gabon pour gagner tous les matches. Je veux bien remporter cette CAN, mais je ne peux donner de garanties. Une chose est certaine, on fera tout pour que l'Algérie soit fière de nous». Nous retiendrons également de cette conférence presse qu'il est, tout comme ses joueurs conscients, que la première victoire sera la base du décollage vers d'autres résultats, ce qui n'est certes pas facile, tout comme il est conscient que la défense, reste le maillon faible. «Depuis mon arrivée à la tête de l'équipe, j'ai toujours eu des difficultés à composer l'axe défensif. La stabilité dans l'axe et le poste de gardien de but, sont primordiaux à mon avis, car la relance vient de ce compartiment. À chaque fois, je me retrouve face à un véritable casse-tête. Je cherche le bon équilibre, et surtout un bon défenseur, nous allons être offensifs sans trop s'ouvrir». Il fera part de son inquiétude pour la situation de Raïs M'bolhi, qui ne joue plus «pour cette CAN». «J'ai décidé de renouveler ma confiance à M'bolhi, mais il doit trouver une solution à cette situation juste après la CAN». «Mais pour l'heure, on doit se concentrer sur le Zimbabwe. On doit se méfier de cette équipe du Zimbabwe. Il est primordial de gagner les deux premiers matches, pour assurer la qualification au second tour, avant d'en découdre avec le Sénégal. Ce n'est pas du tout évident de vaincre cette équipe du Sénégal. Je veux qu'on se qualifie d'abord aux quarts de finale, peu importe le classement. Qu'on soit premier ou deuxième dans notre poule».