Aujourd'hui, c'est un jour particulier. Les Algériens vont voter dans les 48 wilayas pour désigner leurs représentants au niveau des assemblées territoriales, comprenant les communes et les wilayas. L'Algérie compte 1.541 communes et 48 assemblées de wilayas. La tâche pour les organisateurs ne sera pas aisée. Le dispositif de l'organisation très rodé par l'administration assurera certainement aux citoyens toutes les conditions pour qu'ils puissent accomplir leur devoir électoral. Cet événement sera couvert par plus de 700 journalistes, dont 36 correspondants de médias étrangers d'après une dépêche de l'agence presse service qui transmet l'info que lui a donné le ministre de la Communication M. Kaouane, lequel assure également que l'ensemble du «dispositif technique, matériel et humain» sera au complet. Dans l'agencement des rôles dévolus aux centres d'accueil pour superviser les élections, outre le chef de centre, les représentants des différents partis politiques, les représentants de l'administration ou des formations indépendantes engagées dans la course électorale, il y aura des superviseurs de la Haute Instance Indépendante de surveillance des élections qui sont mandatés par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Cette instance veillera au bon déroulement des opérations du scrutin de ce jour 23 novembre 2017 avec pour principale prérogative garantir la crédibilité des élections. L'indépendance de cette instance est totale selon son président Abdelwahab Derbal qui, dans un passé récent, a déclaré lors d'un point de presse que la Haute Instance Indépendante de Surveillance des Elections « travaille d'une manière totalement indépendante en n'ayant comme seul juge à qui elle rend compte, que le président de la République», après avoir rappelé le rôle important des partis, des candidats et toute la société civile dans le travail de terrain pour assurer une élection propre et transparente. Abdelwahab Derbal a reconnu que son instance est là pour signaler les dépassements et les insuffisances mais que celle-ci ne pourra pas suppléer l'administration et le ministère de l'Intérieur qui organise l'opération électorale, à propos de l'existence de près d'un million d'électeurs doublement inscrit sur le fichier électoral national. Pas uniquement, puisque les mises à jour des fichiers électoraux ne seraient pas conformes à ce qu'exige la loi électorale, encore une fois cette année, étant donné qu'il a été relevé des personnes indûment inscrites dans les communes et qui sont de surcroît candidats.