Le festival local de la poterie de Maâtkas (Tizi-Ouzou) est maintenu pour l'année 2018, a indiqué samedi à Tizi-Ouzou, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi. S'exprimant lors d'un point de presse organisé en marge de la cérémonie de clôture des festivités de célébration de Yennayer, M. Mihoubi a expliqué que cette fête dont la septième édition a été organisée en 2016, n'a pas pu avoir lieu en 2017 suite à une mésentente autour de la date de sa tenue. «Nous avons demandé aux organisateurs d'arrêter une date fixe et adéquate pour le déroulement de ce festival et de la respecter pour ne pas avoir à la changer continuellement, car lui changer de date ne sert pas cette manifestation qui fait la spécificité de la wilaya de Tizi-Ouzou et lui donner un essor national pour devenir la capitale de la poterie», a-t-il dit. Le ministre de la Culture a précisé que ce qui intéresse son département est «la valorisation de ce produit artisanal traditionnel», ajoutant que «c'est dans ce sens que nous allons, et en commun accord avec les organisateurs et en toute transparence, arrêter une date pour la 8eme édition prévue pour 2018». Il a lancé un appel aux organisateurs à ne pas introduire des éléments extérieurs à ce festival afin que le soutien du ministère puisse être maintenu. M. Azzedine Mihoubi a rappelé que son département œuvre à la promotion de l'activité culturelle à Tizi-Ouzou par le maintien de la quasi-totalité des manifestations culturelles qui s'y déroulent car c'est une wilaya active où le mouvement associatif est très dynamique et fait un travail utile qui apporte une valeur ajoutée à la culture et au patrimoine. «Nous allons soutenir financièrement ses initiatives», a-t-il assuré. Revenant sur l'activité culturelle à l'échelle nationale, le ministre a observé que l'Algérie est entrée dans la phase de la production culturelle de qualité où le citoyen n'hésite pas à dépenser pour assister à un spectacle citant pour exemple ceux donnés par Idir et Naouel Madani. «Aujourd'hui la culture rapporte et nous sommes et avec l'intervention du secteur privé comme sponsor et organisateur des événements culturels cela nous aide à mieux nous occuper du service culturel public», a-t-il précisé. A une question sur la promotion de Tamazight et la question de la graphie, il a déclaré que la graphie d'une langue renvoie à l'identité et à sa profondeur. S'exprimant sur les tendances liées à l'utilisation des caractères latins ou arabes, Azzedine Mihoubi a souligné que «si on doit lier la langue à l'identité qu'elle représente revenir à la graphie originelle qui a été utilisée pour cette langue est mieux indiqué». Toutefois a poursuivi le ministre, «il faut laisser cette question aux spécialistes qui vont gérer l'Académie de langue Amazighe».