Le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, a annoncé, samedi à Tizi Ouzou, la création d'une entreprise nationale de distribution cinématographique pour la promotion du cinéma algérien et la prise en charge du volet commercial du film. «Un groupe du travail y a été constitué à cet effet et devait se réunir hier dimanche pour finaliser le projet», a indiqué le ministre. S'exprimant dans un point de presse au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou, avant le coup d'envoi de la 16èmeédition du Festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA), le représentant du gouvernement a réitéré l'engagement de son département à encourager la production cinématographique d'expression amazighe. Une démarche, a-t-il observé, qui rentre dans le cadre de la stratégie de l'Etat pour la promotion et le développement de Tamazight. « Le film qui sera primé durant ce Festival sera diffusé durant les autres festivals organisés à travers le territoire national, pour encourager le réalisateur à se perfectionner ». Tout en rappelant le soutien et l'accompagnement de son département aux porteurs de projets cinématographiques, films long-métrage, court-métrage ou documentaire, d'expression amazighe, principalement les jeunes réalisateurs, M Mihoubi a relevé que cette démarche constitue une première étape avant d'aller vers la professionnalisation. «Des subventions seront octroyées aux jeunes réalisateurs qui présentent des films bien ficelés et porteurs d'idées, ainsi que la traduction (doublage et sous-titrage) des films afin de leur assurer une large diffusion nationale et internationale », a-t-il dit. Le ministre a également annoncé la tenue d'une session de formation au profit de deux ou trois cinéastes qui émergeront durant la présente édition de ce Festival. « Les meilleurs cinéastes bénéficieront d'une session de formation à Tizi Ouzou qui sera encadrée par des belges dans le cadre d'une convention avec le commissariat du Festival d'Annaba du film méditerranéen », a-t-il dit. En plus, a-t-il ajouté, d'autres formations prévues en Algérie et à l'étranger. Cette présente édition, a encore poursuivi le ministre, intervient dans une conjoncture spécifique marquée, a-t-il rappelé, par le parachèvement de constitutionnalisation de Tamazight par sa reconnaissance langue nationale et officielle et de la fête de Yennayer qui célèbre l'avènement du nouvel an amazigh, journée nationale chômée et payée. « Ce festival offre pour Tamazight, qui bénéficie d'un intérêt particulier pour sa promotion et son développement dans tous ses aspect et au plan culturel et en tant que culture, art et création, un espace de promotion et de développement. Et le cinéma est l'un des plus importants outils pour sa promotion », a-t-il dit. Dix-sept films, trois longs métrages, sept court-métrages et sept documentaires, sont en compétition pour la plus haute distinction, l'Olivier d'or, de la 16ème édition du Festival culturel national annuel du film amazigh (Fcnafa), un événement de portée nationale, qui se tient depuis avant-hier samedi à Tizi Ouzou. Sur 43 films déposés seulement 17 ont été retenus pour participer à la compétition du FCNAFA 2018, rappelle-t-on.