La 21e coupe du Monde de football qui se tient en Russie, dessine déjà ses favoris pour la suite du parcours vers le trophée qui tourne le dos aux équipes maghrébines. Des matchs, des victoires, des nuls et des déceptions. L'expérience des grandes équipes s'impose. A commencer par cette victoire russe sur un score qui fait exploser les espoirs Saoudiens par un score sans appel de : 5 - 0 face aux Russes. C'est dans un match plaisant, ou le jeu était au cœur d'une symphonie musicale que personne n'aurait souhaité que cela se termine. C'est ce que l'on appelle une belle entrée en matière pour le premier match de la 21e coupe du Monde de football. Le président de la Fédération de Russie, assis dans la tribune officielle aux côtés de Gianni Infantino, le président de la Fifa, et du prince héritier saoudien Bin Salman décryptaient à trois, au fil des minutes cette rencontre qui voit ainsi la Russie faire son entrée en matière en écrasant l'Arabie saoudite par un score fleuve. A chaque But, le président Poutine rappellera au Prince héritier que ce n'est qu'une partie de football, il tendra la main spontanément à celui qui est aussi vice-premier ministre de l'Arabie Saoudite. Ce dernier acceptait volontiers la poignée de main tendue par le responsable russe, toujours maître dans l'art de se mettre en scène. Les russes n'avaient pas gagné depuis plusieurs mois, voire depuis le mois d'octobre, si ce n'est un seul match. Cette production inattendue efface les doutes qui pesaient sur elle. Une victoire, malgré son score, ne signifie pas qu'elle a gagné le pari, le style de jeu des autres adversaires ne sera pas forcement identique à celui des Saoudiens. Le dénouement était trop cruel pour les Marocains. «Nous avons le potentiel pour surprendre le Maroc». Carlos Queiroz, le sélectionneur portugais de l'Iran, était confiant en son équipe pour garder les lions de l'Atlas en cage afin de leur éviter de briser leur stratégie de jeu. Tout au début de la rencontre les Iraniens étaient mis en échec par les Marocains. La domination territoriale était nette. La statistique le prouve aisément 22% de possession de balle. Mais après avoir tant ramé les Iraniens arrivent à la 95' de jeu à démolir la muraille royale et ce sur coup franc de l'Iranien Hajsafi, qui fut fatal pour les Marocains. Ce bolide trouvera la tête plongeante du malheureux Bouhaddouz, qui posta la balle au fond des filets de la cage de son gardien. Une victoire Iranienne, certes capitale, mais le sélectionneur iranien aura du boulot pour freiner les espagnoles et les portugais. Les lions de l'Atlas, démarrent donc avec une défaite, qui rend déjà la suite très difficile notamment face aux deux abonnés du groupe clients qui livrent bataille pour le passage aux huitièmes de finale, en l'occurrence le Portugal et l'Espagne. Défaite surprise des Pharaons. Dans la soirée, sans Mohamed Salah et sur l'ultime corner de la rencontre les pharaons sont envoyés à la troisième place du groupe avec 0 points. La Céleste arrache ainsi la victoire et empoche trois points précieux en vue de la qualification pour les huitièmes de finale. Tout est ficelé dans la dernière minute du temps réglementaire, «il est cruel, tout de même, pour les Pharaons, qui retrouvaient le Mondial après 28 ans d'absence et qui n'y ont toujours pas gagné un match». Les joueurs de Hector Cuper ont vraiment résisté et n'ont pas renoncé à jouer et à presser, quand ils le pouvaient. «Mais, sans Salah, tout est trop compliqué pour eux et les options offensives trop réduites». Les Uruguayens dont la victoire montre le chemin pour le prochain match. On doit continuer à se battre pour progresser et avancer. Cette victoire va nous y aider, mais on ne doit pas en tirer trop d'enseignements», a d'ailleurs jugé le «Maestro».