Pas de vacances pour les 48 walis du pays. C'est le cas de le dire au vu des activités de ces hauts fonctionnaires qui multiplient les visites et les inspections des différents et nombreux projets achevés, en cours ou en voie d'être lancés. C'est que, partout, les retards sont inombrables. IIls sont au même niveau des engagements et des désengagements des autorités locales. Ils touchent les éablisements scolaires, les infrastructures hospitalières, l'urbanisme, le logement et l'habitat, la distribution de l'eau, l'électricité et le gaz, l'agriculture, la planification, les unités de transformation et d'analyses, le sport. C'est dire qu'à ce niveau, le moindre retard dans la réalisation ou la réhabilitation d'un quelconque projet a un impact négatif sur la collectivité, selon des informations répercutées par divers titres de presse C'est ce qui a été relevé dans la majorité des projets. Généralement, il s'agit des conséquences du laissez-aller dans la gestion des projets où le je «m'en foutiste» de certains directeurs membres de l'Exécutif est nettement mis en relief. C'est ce qui a été relevé lors des visites de travail et d'inspection dans la majorité des wilayas. A l'image de celle d'Annaba où, à plusieurs reprises, constatant la défection ou l'incompétence de ses proches collaborateurs, le wali Mohamed Salamani s'est quelque peu emporté. C'est ce que d'ailleurs il ne cesse de faire à chacune de ses visites dans les 12 communes. Ce qui ne l'a pas empêché de prendre langue avec la plupart des 650.000 habitants qui composent la wilaya d'Annaba. C'est que, malgré de gros investissements de l'Etat, les citoyens continuent d'aller et de venir avec leurs soucis en bandoulière et leur misère sur le dos. Ils cheminent avec un certain nombre d'expressions négativistes. Celles-ci reflètent le dépit et le ras-le-bol d'une population croyant à une marche vers un développement local qui ne se concrétise toujours pas malgré le nombre d'années. Des projets socio-économiques sont à l'abandon sur des sites rapidement nettoyés dans la perspective de la visite du wali. A d'autres, l'on n'accorde même pas un regard pour cause de trafic et de fraude sur les devis. Il y a ceux où maîtres d'ouvrage et maître d'œuvre se confondent en une seule et même personne. Particulièrement à Annaba où l'Etat a investi d'importantes enveloppes financières dans tous les secteurs. Ce qui donne un plus aux arguments d'un entrepreneur dont la facture de fourniture et pose de climatiseurs aux services de cardiologie et réanimation de l'hôpital Ibn Sina, n'a pas été réglée. Les terrains de sport de proximité, la station d'adduction, réfection des routes, les projets d'urbanisation dans les communes de Annaba et Séraïdi sont d'autres étapes réalisées par le wali. Il s'était contenu pour ne pas pas laisser éclater sa colère. Ces faits et bien d'autres face auxquels l'Etat paraît impuissant, traduisent le sentiment du moment. Chacun tente de revisiter, de relire et d'interroger certaines expressions de conjonctures. Celles où l'estime que «les engagements pris par l'actuel wali et les élus de l'APW sont ceux-là mêmes qui figuraient sur le programme de travail de leurs prédécesseurs». Les représentants de la presse qui avaient suivi à chaque fois, constataient que les réalisations étaient rares. Celle d'importance aurait permis aux malades des services cardiologie et réanimation une meilleure prise en charge avec l'acquisition et le montage de climatiseurs. La démarche est restée au stade de… projet avec un entrepreneur réclamant le paiement de ses factures. Dans les propos des uns et des autres habitants d'Annaba et Séraïdi qui venaient à notre rencontre, il n'y avait que des problèmes. Ils ont été posés de vive voix au premier magistrat de la wilaya, Ce dernier a pris l'engagement de les solutionner à court ou moyen terme. Il faut dire que dans les différents quartiers et cités visités, le découragement et la lassitude s'exprimaient dans les propos. Il y avait aussi de la déception aussi, générée par un quotidien de plus en plus difficile. Cette situation est aggravée par l'absence totale de perspectives. A la cité du 8-Mars à proximité de la salle de culturisme, des chefs de famille ont clairement dénoncé la précarité de leur situation et la multitude de promesses et d'engagements pris lors de visites similaires effectuées par de successifs chefs de l'Exécutif local et jamais concrétisés. C'est le même sentiment de lassitude qui caractérise des citoyens d'autres cités de la commune d'Annaba et celle de Séraïdi.