L'actuel Code de la commune et de la wilaya, sera remplacé selon Bedoui par un nouveau texte qui fera force de loi dans la gestion des Collectivités locales. Le nouveau statut des Collectivités locales est en maturation, sinon en finalisation au niveau du ministère de l'Intérieur, et de l'Aménagement du territoire afin qu'il soit en adéquation avec la nouvelle Constitution. Mais aussi avec les nouveaux textes législatifs adoptés par le pays, depuis janvier 2012, étape correspondante à la dernière étape de la révision du Code communal, de 1992, concernant les règlementations, les missions, et les prérogatives des élus au sein des assemblées. Bedoui a déclaré solennellement que le projet est finalisé à 90%. Ne resterait que quelques retouches pour la mise au point définitive du désormais «Code des collectivités locales», définissant les politiques publiques locales, les prérogatives des uns, et des autres élus locaux, les rôles du secrétariat général, celui des contrôles, et bien entendu le segment des responsabilités, en cas de délit violant les lois de la république. La rétrogradation du prestige de la démocratie participative ne fait plus de doute. L'Algérie a pourtant un code communal et de wilaya capable de faciliter de bonnes performances en matière de mobilisation des actions politiques et économiques locales, parallèlement aux stimulations des énergies citoyennes. Hélas, mile fois hélas, on ne peut que se désoler des bilans négatifs des APC et des APW, ainsi que du manque de rigueur des partis politiques dans le choix des candidats, et leur suivi, à tel point que le constat en termes de responsabilité autorise à remettre en cause les fondements de la démocratie. Paradoxalement, du temps du parti unique, les APC étaient mieux gérées, qu'elles ne le sont aujourd'hui, avec l'intégration de la diversité politique dans les assemblées, et l'obligation de la gestion transparente des affaires communales. Les affaires scabreuses liées à la corruption, au clientélisme, au détournement de fonds, à la passation de marchés en violation de la réglementation, aux fractionnements des marchés publics en mode «gré à gré», jusqu'aux usages de faux, et d'usage de faux sur documents officiels, pareillement aux déclarations de patrimoine non conçues, sont une partie de la panoplie des transgressions qui font courir les prédateurs, pour faire main basse sur l'une des institutions de base du développement culturel, social et économique. Même si les éléments constitutifs des outrages commis par des élus, et des fonctionnaires à la morale publique, et à la Constitution sont identifiés, souvent les procédures pour une inculpation, et une condamnation tardent dans leurs applications, donnant ainsi le sentiment aux citoyens, que l'impunité pourrait s'ériger en règle de fonctionnement malgré la législation en vigueur. Certes, qu'il y eut des procès intentés à des élus locaux donnant lieu à des condamnations à la prison ferme, ou a des sursis, mais le fléau reste pendant en considération du nombre très élevé des contrevenants. A titre d'exemple, le RND en novembre dernier s'enorgueillissait de posséder un nombre réduit d'élus poursuivis en justice. Sur les 6000 élus locaux, il compterait moins de 200 poursuivis en justice, soit le tiers, et moins de 50 qui ont été condamnés».