Comment pourrait-on être un démocrate, dans un monde qui devrait fonctionner selon les lois que dictent aux faibles pays, les puissances militairement et économiquement développées ? La démocratie de nos jours se fait de haut en bas, alors que l'origine grecque de ce mot signifiait que l'exercice politique du pouvoir revient au peuple. Le peuple est souverain, de choisir ses représentants. En théorie, la démocratie n'est autre que l'expression de la souveraineté populaire. Ce principe si cher au conglomérat des pays occidentaux, et parfois violé au nom de la liberté et de l'idéologie démocratique. La mondialisation des économies du monde depuis quelques années, n'en finit pas de saper les relations politiques internationales, au point que les ingérences dans les affaires internes de pays tiers, sont devenues des manœuvres déstabilisantes, au nom de la défense du monde libre, entendre par-là, la protection des privilèges du monde capitaliste. Ce qui se passe au Venezuela, depuis la mutinerie du lundi 21 janvier 2019 déclenchée par quelques dizaines de militaires à partir d'une caserne, avec pour objectif de destituer le président Nicolas Maduro, est plein d'enseignement dans le sens où cette étincelle a déclenché des vagues de manifestations dans plusieurs quartiers, et simultanément des flashs d'information dans presque tous les médias de certains pays. Le Président Maduro est un Chaviste qui a, de son temps, introduit des réformes politiques et sociales extrêmement importantes pour s'éloigner du libéralisme économique, afin de redistribuer les richesses créées à son peuple. Maduro quoique élu par les classes laborieuses, est considéré par une partie des résidents comme un spoliateur du pouvoir, l'accusant d'avoir empêcher plusieurs des candidats de l'opposition à se présenter aux élections du mois de mai 2017. Depuis, deux camps s'affrontent sur fond d'une grave crise économique, avec une inflation qui dépasse l'entendement, et de l'apparition d'une crise humanitaire. Le Venezuela détient les plus importantes réserves de pétrole du monde, c'est peut être çà qui le rend si captivant, et est à l'origine de ses séries de déboires politiques et économiques. L'Amérique du Sud étant depuis longtemps la chasse gardée des Etats-Unis, un retour aux affaires des néolibéraux pourrait effectivement mettre un terme à l'hyperinflation, attirer les investissements pour relancer l'économie, rétablir la juste parité de la monnaie bolivarienne, relancer l'ensemble des secteurs productifs pour lesquels les grandes puissances économiques seraient prêtent à débloquer des fonds nécessaires, mais, à la seule condition d'abroger le décret de Hugo Chavez qui a nationalisé l'industrie du pétrole, et mis à la porte les multinationales pétrolières. La France, l'Allemagne, les Etats-Unis et l'Espagne ont fait savoir qu'ils reconnaissent le vice-président de l'Assemblée nationale comme président intérimaire.