Les médicaments innovants pour les cancéreux sont enregistrés mais ils ne sont pas encore arrivés en Algérie. Le Pr Kamel Bouzid, chef du service du CPMC et président de la société algérienne d'oncologie médicale lance un appel cette fois-ci au Premier ministre, Ahmed Ouyahia pour qu'il se prononce sur cette situation inquiétante. Intervenant à une conférence de presse animée au forum d'El Moudjahid, le même responsable a expliqué que les nouveaux médicaments pour les malades atteints du cancer ne sont pas encore arrivés en Algérie pour un problème du budget, tout en soulignant leur rôle indispensable pour ces malades. Il a indiqué que «J'ai déjà fait un appel au chef de l'Etat mais toujours sans réponse», tout en précisant que c'est la cause pour laquelle je lance un appel, cette fois-ci au Premier ministre, vu que c'est lui qui exécute. Abordant le sujet du plan national anti-cancer 2015-2019, le Pr Kamel Bouzid s'est montré satisfait, tout en affirmant que ce plan a réussi à sensibiliser les citoyens. «Avant la mise en œuvre de ce plan anti-cancer 2015-2019, il n'y avait pas la prise de conscience», a-t-il ajouté. Dans le cadre de l'amélioration des offres de traitement, le même responsable a rappelé l'ouverture de 41 services et 77 unités de chimiothérapie à travers le pays, outre un nombre d'accélérateurs de radiothérapie soit 43 dans le secteur public et 10 dans le secteur privé, alors que leur nombre «ne dépassait pas, en 2013, 10 accélérateurs seulement dans le secteur public», a-t-il expliqué. S'agissant des nouveaux centres anti-cancer (CAC), le Pr Kamel Bouzid a annoncé la réception du centre de Tizi Ouzou, début de l'année 2019, qui sera suivie par les centres d'El Oued, Adrar, Béchar et Laghouat, février courant. Il a également annoncé la réception de deux accélérateurs destinés à l'hôpital d'Ouargla et à l'hôpital militaire de Tamanrasset, et ce, en renforcement de la radiothérapie. Le Pr Kamel Bouzid a annoncé que prochainement, un nouveau plan national anti-cancer 2020-2024 sera élaboré, tout en indiquant que ce dernier vise essentiellement à évoluer de manière objective, ce qui a été fait par le premier Plan national anti-cancer 2015-2019. A la même occasion, il a révélé que 50 000 nouveaux cas de cancer chaque année sont enregistrés en Algérie, soit une incidence de 103,3 nouveaux cas sur 100 000 habitants. Il convient de rappeler que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui a fait état, lundi à Alger, d'un budget de 63 milliards de DA alloué aux établissements de santé, pour l'acquisition des médicaments destinés au traitement du cancer, soit «un taux de 59% du total des acquisitions de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) en 2018».
