Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib a révélé que l'Algérie a besoin d'une augmentation de 4,3 milliard mètres cubes d'eau potable à l'horizon de 2030, contre environ 3 milliards et demi consommés actuellement. Intervenant, hier sur les ondes de la radio algérienne de la Chaîne III, le premier responsable du secteur a rappelé qu'au cours des années prochaines, l'Algérie va compter 50 millions d'habitants, d'où la nécessité d'établir des planifications afin d'arriver à répondre à l'augmentation des besoins prévus. Par ailleurs, sur le plan de la réalisation, Hocine Necib, annonce la réalisation prochaine d'une vingtaine de barrages de taille moyenne soutenus par des installations d'une alimentation en eau d'une région à une autre, notamment en direction des Hauts Plateaux d'un côté, et des stations de dessalement d'eau de mer et les sources souterraine d'autre part. Abordant le volet de l'irrégularité des précipitations et la mauvaise répartition à travers le territoire national, le premier responsable du secteur a indiqué que «nous avons des précipitations régulières qui sont parfois insuffisantes mais illégalement répartit sur le territoire national», ajoutant que «c'est les effets de la nature». Il a également expliqué que le schéma hydraulique va permettre à résoudre le déficit «là où il existe». Pour faire face au phénomène de vaporisation, le ministre des Ressources en Eaux a appelé à construire des barrages sous-terrain dans les régions du Sud. Des fortes précipitations observées au cours des dernières semaines, celui-ci annonce qu'elles ont permis de réaliser une moyenne nationale de remplissage de 75%, notant au passage que les plus grandes réserves sont constituées des nappes d'eau souterraines. S'exprimant, par ailleurs, à propos d'une éventuelle réévaluation de la tarification, le ministre des Ressources en Eau répond que celle-ci n'est pas «à l'ordre du jour». Il est utile de rappeler que M.Necib a toujours était clair concernant la question de préservation de cette ressource de vie. Sur ce, il a évoqué dans le passé, lors de son intervention devant les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) que «45% des besoins annuels prévus à l'horizon 2030 seront assurés par les barrages et 35% par les infrastructures de mobilisation et de production», ajoutant dans ce contexte, que «mis à part les barrages, les autres infrastructures à l'instar des stations de dessalement ne sont pas touchées par les changements climatiques, d'eau de mer et des eaux souterraines du Sud, alors que le reste, soit 20%, par les eaux souterraines du nord du pays et des Hauts-Plateaux, dont le niveau de renouvellement est tributaire des conditions météorologiques».