La situation dramatique des locaux à usage professionnel ou artisanal réalisés dans le cadre du programme du président de la République dans les communes témouchentoises a suscité l'inquiétude tardive des autorités de la wilaya d'Aïn Témouchent. En se fiant à une source de la wilaya d'Aïn Témouchent, un conseil exécutif de la wilaya sous la présidence de la cheffe de l'exécutif s'est tenu au courant de la semaine dernière pour s'enquérir de la situation de ces locaux. La source s'est contenté de citer uniquement le nombre de locaux réalisés qui est de 2 697 construits depuis l'année 2005 malheureusement elle n'a rien annoncé au sujet de leur situation réelle et a laissé les journalistes et l'opinion publique à leur soif. Combien de locaux sont en activité ou fermés, autres sont détournés de leur fonction assignée pour se transformer en logement, autres sont en justice car ils ont été doublement attribués. Et encore qu'ont fait les autorités locales depuis que la plupart des locaux affectés sont fermés ou sous loués à des personnes particulières ? Le comble est qu'un un nombre important de locaux a été attribué à des personnes désintéressées alors qu'autres jeunes détenteurs de diplômes en chômage courent derrière les services compétents à la daïra ou la commune pour se procurer les locaux et entamer leur activité immédiatement. La source a indiqué que madame le wali a instruit les chefs de daïra et présidents des communes de recenser les locaux non entrés en activité et les redistribuer aux demandeurs sans exiger la nature de l'activité car le but est l'exploitation de ces espaces et de faire rentrer des recettes à la commune. Et dans le cas contraire, affecter ces locaux à des établissements publics tels qu'extension des classes, guichets pour administration. En résolution, le wali a annoncé la création d'une commission mixte multisectorielle (commerce, urbanisme, services habilités des daïra et APC... )pour une opération d'assainissement précise et finale local par local, site par site et commune par commune de la situation exacte des locaux non actifs et lui rendre compte dans un délai de deux mois afin de trouver une solution pour les valoriser. Revenant au patrimoine communal non exploité ou abandonné, comme les salles de cinéma et les espaces vides. Elle a insisté sur le respect des cahiers de charges pour toute opération de concession.. Concernant la gestion des deux ports de Bénisaf et Bouzedjar qui a fait couler beaucoup d'encre au niveau local et les élus ont exploité ce dossier comme un cheval de bataille. Les conclavistes ont proposé la création d'une entreprise locale de gestion (EGPP) de ces infrastructures portuaires génératrices de ressources et créatrices d'emplois au lieu qu'elles restent affectées à deux entreprises domiciliées respectivement à Ghazaouet (Tlemcen) et Oran. Sur un autre registre, la situation des deux marchés couverts dits Batimétal réalisés dans les deux cités hétéroclites Jawhara et Hay Zitoun au cœur du chef lieu de la wilaya d'Aïn Témouchent est encore close. Ils ont coûté très cher au Trésor public et pire encore l'APC dépense pour leur gardiennage et entretien. Selon un cadre au niveau de la Direction du commerce, a éclairci leur situation : «Certes ces locaux relèvent du patrimoine de l'APC d'Aïn Témouchent qui est l'unique gestionnaire. La direction n'a fait que la réalisation.» Plus de trois années passèrent, l'APC concernée les a déjà attribués lors d'une cérémonie organisée au siège de l'APC en présence d'un huissier de justice à presque 160 postulants. Leurs bénéficiaires ont signé les conventions et payé le bail de location. Certains d'entre eux ont exercé quelques semaines puis ils ont tout purement et simplement déguerpi les marchés couverts et revenir à leur activité traditionnelle de revendre dans les rues. «Ce n'est pas par manque de clients mais à cause de la concurrence déloyale imposée dans le marché informel», se justifie un bénéficiaire. Au niveau de l'APC, l'on a appris que de nouveaux textes entreront en vigueur portant la gestion du patrimoine communal. Ce sont des instruments pour les maires dans le souhait de faciliter la procédure idéale pour une exploitation rationnelle de biens de la collectivité locale. Une commission est à pied d'œuvre et a pour mission d'examiner la situation des trois autres marchés couverts à moitié exploités dans les cités Hay Moulay Mustapha, Saint Rock et ville nouvelle Akid Othmane. Le secrétaire général de l'APC d'Aïn Témouchent a révélé que trois marchés hebdomadaires seront inaugurés ultérieurement au sud est d'Aïn Témouchent, l'un pour voiture, un second pour bétail et un troisième pour les produits alimentaires et fruits et légumes. Les cahiers des charges sont en cours d'élaboration. Ce sursaut tardif, venu à point nommé, aidera les maires à mieux gérer économiquement le patrimoine et de ne plus compter sur l'état pour se financer. C'est un moyen pour réaliser des recettes. Le bémol est le marché informel qui est florissant dans les places publiques témouchentoises au vu et su des responsables concernés administrateurs et élus. Le gain facile est ancré dans les esprits des jeunes qui veulent s'enrichir au détriment de l'état sans dépenser aucun sou pour le Trésor public.