L'hymne national Kassamene et le chant patriotique de Ikhouani la tansaou chouhadas doivent nous rappeler que la mémoire collective doit rester intacte et que la jeunesse doit être consciente du sacrifice consenti par leurs aînés pour briser le joug colonial et recouvrer son indépendance. La jeunesse algérienne a toujours été enthousiasmée par les glorieux évènements de la guerre de Libération nationale, que ce soit le 5 juillet, le 1er novembre, le 19 mars, le 11 décembre 1960. Les jeunes sont conscients de toutes les violences, brimades et exécutions sommaires qu'a subies le peuple algérien par le colonisateur pour l'anéantir et le mater à jamais pour qu'il ne relève plus la tête devant son oppresseur. Il faut avoir vécu la période coloniale pour prendre la mesure de l'ampleur de la haine, de la discrimination et de la brutalité pratiquées par les services de sécurité français appuyés par des militaires et des traitres contre les indigènes qui ont été délectés de la qualité d'être humain, puisque leurs terres et leurs droits civiques ont été usurpés par la force coloniale. Voila une autre date très importante dans le combat de l'Algérie, le 17 février qui est celle du chahid à travers tout le territoire national. «A nous de nous rappeler de ces grands événements qui sont un bout de notre mémoire encore vivace dans l'esprit de chacun de nous et que nous avons hérité de ces êtres exceptionnels qui sont absents de corps mais qui ne nous ont jamais quittés. On les croit dans l'ombre, mais par leur passé glorieux, ils sont parmi nous plus présents que jamais», a déclaré un ancien moudjahid de la ville de Bordj-Menaiel. La célébration du 17 février est une belle occasion pour que toute la composante de la population de Bordj-Ménaiel, prenne conscience et se souvienne de cette époque cruciale et glorieuse grâce à l'union et à la solidarité de tout le peuple algérien, la journée du chahid n'appartient pas seulement aux enfants de chouhada, mais à toute la population de Bordj-Ménaiel et pour cela il suffit de se rendre à la placette de la mairie plus spécialement au carré des martyrs pour constater de visu les noms et prénoms des chahids de toute la région à l'image des Gaouaoui, des Achour Kaddour, des Khoudi Said, des Dichou, des Aissaoui, des Ait Amar, des Salah Takdjerad, des Meflah, des Akroum, des Abbas Abdelkader, des Zeboudji Mohamed, des Bouhamadouche Djelloul, des Benmansour Sadek, des frères Hamzaoui, des Chafai, des Kentour, des Belaouche, des frères Abaziz, des Hachemi Hamoud, des Ziani, des Khettab, des Bennour, des Bouiri, des Aberkane, ils sont nombreux ces chahids qui se sont sacrifiés pour que l'Algérie vive libre et indépendante. Chaque nom inscrit sur l'épitaphe vous donne la chair de poule, ils étaient très jeunes, ils avaient toute la vie devant eux, mais cela n'empêche que c'étaient des hommes au sens propre du mot, aujourd'hui, les générations montantes doivent s'enorgueillir de la bravoure et du courage des martyrs tombés au champ d'honneur, armés tout simplement de fusils de chasse, face à une armée française en surnombre et lourdement équipée. Et comme d'habitude, c'est fantastique et fabuleux de voir la grande place publique de Bordj-Menaiel noire de monde, la majeure partie des enfants de chouhadas, des moudjahidine et des fils de moudjahidine et dont la majeure partie des jeunes, très enthousiasmés, se sont rassemblés malgré la fraicheur du matin pour vivre un événement historique et glorieux très cher aux Algériens celui du chahid.