Les micro-entreprises rencontrent plusieurs contraintes pour émerger et assurer leur pérennité. En effet, le président de l'Union nationale des jeunes investisseurs M. Riyad Tenka, a avancé hier que le pourcentage des micro-entreprises déficitaires a atteint 35%. S'exprimant hier au forum d'El Moudjahed, l'invité a indiqué que sur un million deux cent micro-entreprises tout dispositif confondu, Ansej, Anjem et Cnac, uniquement 65% de jeunes investisseurs ont réussi. Face à cette situation, le représentant des jeunes investisseurs a appelé les autorités locales à faciliter davantage l'accès au marché public. Il est utile de préciser que la loi du marché public prévoit l'octroi de 20% des projets au profit de jeunes porteurs de projets Ansej, Anjem et Cnac. A ce propos, l'orateur pointe du doigt les autorités locales qui n'accordent pas ce droit. Comment rembourser nos crédits si on n'a pas accès au marché ? s'est interrogé le président de l'Union nationale des jeunes investisseurs. Au sujet des la sous-traitance des micro entreprises, le représentant des jeunes investisseurs a soulevé la question de l'obligation de soustraite avec des PIE. Une mesure destinée à favoriser la sous-traitance avec des PME afin qu'elles puissent émerger et arriver à honorer leurs dettes. Dans le même sillage, il a ajouté un point sensible, selon lui, la révision du code des marchés publics. Parmi les points évoqués lors de cette conférence de presse, l'orateur a mis l'accent sur les contraintes et entraves qui freinent leurs activités, annulation des intérêts de crédits bancaires. Dans le même ordre d'idées, le conférencier a lancé un appel à «prolonger le délai de remboursement du crédit bancaire jusqu'à 20 ans». Le ministre du Travail Zemali a rassuré la semaine dernière lors de son déplacement dans la wilaya de Tizi Ouzou : «Qu'aucune poursuite judiciaire ne sera tentée contre les investisseurs qui ont créé leur entreprise et se sont retrouvés en situation d'échec. Cette déclaration ne semble pas être rassurante. «Il ne suffit pas de faire des déclarations rassurantes sur cette question», a fait savoir un jeune promoteur de la wilaya de Boumerdès. «L'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal, avait déclaré la même chose». Les investisseurs veulent du concret. Souhaitant ainsi l'intervention du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya afin de les rassurer quant à la faisabilité et la concrétisation de la dite décision. L'ensemble des jeunes investisseurs dénoncent les lourdeurs administratives dont ils souffrent. Ils regrettent l'augmentation des cotisations de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS). Pour développer l'esprit entrepreneurial, l'invité suggère l'introduction d'un module d'Entreprenariat dans les universités. Les petites entreprises dynamisent la croissance économique et absorbe le chômage. Le président de l'UNJI a salué les efforts consentis par le gouvernement au profit des jeunes.