Les supporters l'ont fait partir, quatre mois et quelques poussières après sa venue au club. Aucune autre raison ne s'est faite signalée à l'horizon. Les éliminations et les défaites qui se bousculent, rendent la vie difficile à toute l'équipe. Avant Abdel, ils avaient espéré s'accrocher à leur image, à leur force, à leur style de jeu, et notamment à ses soutiens financiers. Mais cela n'aurait pas trop servi à maintenir et surtout à consolider un équilibre déjà fragilisé par diverses situations. Les recrutements d'entraîneurs et même de joueurs n'auront pas poussé ce club vers les sommets du championnat. Trop de joueurs n'ont pas leur place au sein de cette équipe, dit-on, les alertes fusaient de partout pour les remplacer, comme ces pièces de véhicules qu'il faudrait vite remplacer avant que la rouille ne ruinent les autres pièces. Mais ces alertes étaient plutôt effacées par des déclarations optimistes, un phénomène qui a atteint le moral des joueurs qui ne faisaient, souvent pas cas de l'image de l'équipe. Sur le terrain, c'est plutôt l'énervement, l'indiscipline qui prenait place au lieu d'être l'exemple. Les conséquences ne se sont pas faites attendre, elles sont là. Aujourd'hui, Abdel met les voiles. Ils ne veulent pas de lui. Accusé par les meneurs d'avoir échoué dans sa gestion. Abdel Amrouche n'a pas attendu d'autres réactions plus violentes, à vingt quatre heures du derby algérois, en l'occurrence face à l'USMA, il préfère devancer les choses et partir. Abdel avait remplacé Français Bernard Casoni, limogé le 30 août dernier, suite à l'élimination du club algérois de la phase de poules de la Ligue des champions d'Afrique. Amrouche s'en va, les supporters accueillent la nouvelle avec soulagement. Samedi dernier dans le cadre de la mise à jour de la 19e journée, il se fait griffé par les Sétifiens sur le score de 2-0. Une équipe classée conjointement à la 5e place en compagnie du CS Constantine, avec 32 points chacun. Le MCA avance, difficilement, les supporters veulent un changement immédiat. Ils refusent de se faire croquer par ses poursuivants, il y a une image à sauver. Une question chasse les primaires. Où va le MCA ? Qui pourra la remettre sur les rails.