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Un meilleur support à deux messages complémentaires
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 04 - 2019

La bande dessinée est un support à double message qui a pris de l'expansion tant par son utilité dans tous les domaines et les précieux services qu'elle a pu rendre à tous, particulièrement aux enfants qu'elle a aidé à aborder des sujets difficiles qu'on ne comprendra que si le texte est associée à l'image.
La bande dessinée a une longue histoire qui remonte au 19e siècle. Elle a été inventée par un pédagogue, écrivain, dessinateur. Le même auteur a eu cet avantage de réunir en lui-même les trois disciplines nécessaires pour mettre en forme une œuvre de bande dessinée digne de ce nom. Il n'est pas donné à tout le monde de réaliser une œuvre de ce type qui soit bien conçue, bien écrite et en parfaite harmonie avec les images. La pédagogie est un art qui n'est pas donné à tout le monde, comme la peinture ou la musique, le dessinateur est celui qui possède le don d'innover dans sa spécialité avec l'invention d'intéresser les jeunes.
L'écrivain est supposé en tant que tel posséder la magie du verbe, autre forme d'expression qui nécessite la maîtrise de la langue.
Il a fallu un spécialiste du texte écrit et spécialiste du dessin, pour concevoir à la faveur de qualités pédagogiques, une œuvre intéressante en bande dessinée. La bande dessinée qui venait de voir le jour suscitait de l'admiration auprès de tous et au sein de la famille d'écrivains l'envie de composer dans ce genre avec cette différence que les écrivains purs devaient travailler en étroite collaboration avec les dessinateurs pour réaliser les caricatures.
Possibilités offertes par la bande dessinée
Elles sont immenses, particulièrement pour l'apprentissage de la langue. A partir d'une histoire sans paroles, comme support pédagogiques, on peut constituer un texte narratif, les caricatures se suivent dans un ordre logique ; il s'agit là d'un exercice d'élocution profitable à plus d'un titre. On fait parler les élèves et en parlant des personnages ou des différentes d'une description ou d'une histoire, ils proposent d'eux-mêmes des phrases et des mots en guise de participation, le travail étant motivant. On peut également faire de l'histoire nationale, une manière de mettre l'histoire au service de tout le monde et d'initier à la lecture tous ceux qui n'ont pas appris à lire avec passion. De jeunes talents possédant la langue pourraient être intéressés par l'écriture de petites histoires qui rendraient service à des jeunes en mal de textes enrichissants. En fait, tout peut être mis en bande dessinée à condition que celui qui voudrait écrire trouve un caricaturiste qui accepterait de travailler avec lui pour l'élaboration d'œuvres de toutes disciplines.
La génération montante et la bande dessinée en Algérie
Il s'agit essentiellement de jeunes talents nés pour la plupart dans les années 1980 mais doués pour la caricature. C'est le cas de Saïd Sabaou qui a été le premier Algérien a avoir exposé au Musée international du manga et de la bande dessinée. A 23 ans, il publie deux tomes de Mondiale et plus tard une saga inspirée des jeux Street fighter en 2 tomes sous le titre Houma Fighter. On l'a dit humoristique au début, plus tard dramatique avec ses œuvres : «Le prix de la liberté», un manga portant sur la révolution algérienne. Ces jeunes qui sont sortis des grandes écoles ont opté pour la bande dessinée pour les immenses opportunités qu'elle leur offre. Ce qui motive le choix de Nawel Louerrad qui, après des études en scénographie, a fait du théâtre, mais les dessins à l'encre l'intéresse davantage. Ses premiers chefs-d'œuvre ont paru à la revue «El Bendir» puis à «El Watan week-end».
Elle fait paraître «Vêpres algériennes» en 2012 avant qu'elle ait participé à un album collectif «Monstres» et participé au festival de la bande dessinée d'Erlangen. On la voit ensuite au 20e Sila avec sa dernière bande dessinée «Regretter l'absence de l'astre». Sofiane Belaskri s'inscrit sur la même lancée en publiant sa première production Drahem à 19 ans. Il participe au concours «Jeunes talents» et il obtient le deuxième pour son œuvre «El Moudjahid» qu'il développera l'année suivante sous le titre «Le vent de la liberté». Après sa collaboration à «Monstres et Waratha», il participe avec d'autres artistes à une exposition financée par «European Cultural Commission» dans le cadre de la promotion de nouveaux talents dans la bande dessinée. Au vu du palmarès de ces brillants éléments qui ont du temps pour évoluer et devenir de grands artistes pouvant entrer en compétition avec les futurs grands de ce monde. Le fait qu'ils aient été capables de produire des œuvres qui satisfont pleinement alors qu'ils sont jeunes montre qu'ils sont capables à l'avenir de réaliser des chefs d'œuvres qui les honoreront et feront honneur à leur pays.
Les pionniers de la bande dessinée
La bande dessinée remonte aux années de la révolution sinon avant, puisque M'hamed Issiakhem était dessinateur de presse, bien avant l'indépendance. Ceux qui ont travaillé depuis le début de l'indépendance sont assez nombreux et pleins de talents, ils sont sortis pour la plupart des grandes écoles comme l'Ecole supérieure des beaux arts d'où est sorti Issiakhem et l'école d'architecture. Parmi les plus anciens dessinateurs, il y a ceux qui occupent le devant de la scène c'est Abderrahmane Madoui, Mohamed Torbal, Maz, Sid-Ali Melouah, Ahmed Aroun, Mohamed Aram ou Hbrih. Quelques-uns d'entre eux ont disparu comme le grand caricaturiste Saïd Mekbel assassiné durant les années noires et beaucoup ont fait l'objet de menace de mort.
Tous ont été d'accord pour dire que la bande dessinée a une longue histoire en Algérie et que les Algériens sont aussi capables de réaliser de grandes œuvres comparables à celles des plus grands artistes célèbres dans le monde si les conditions de production étaient favorables. Mais le véritable essor va être celui de la fin des années 1960, surtout avec Mohamed Aram qui publie la première bande dessinée algérienne «Une sirène à Sidi Fredj», qui paraîtra en épisode dans l'hebdomadaire «Algérie Actualité».
Des bédéistes comme Maz, Hebrih et Slim ont pu percer grâce à l'espace que leur offrait la presse de l'époque, «La révolution» qui est paru en 1969 avec «M'kidech» publiée dans les deux langues et qui va jouer un rôle capital. Aram, Madoui, Hamzizou, Aider, Melouah, Slim, Mansour Amouri(créateur de Richa) ont connu la gloire entre 1969 1974. M'kidech sera un vivier et une école. Cependant, le déclin arrivait pour «M'kidech», qui venait d'être arabisé, et Ibtissam. Dans les années 90, Slim publie «Les aventures de Bouzid» et Melouah sort «La flèche des assassins». Mais c'est le néant dans le domaine de la revue. Le pays entrera dans une autre période, celle de la presse libre qui permettra la réapparition de la caricature. Avec les générations montantes, la bande dessinée sera florissante et continuera d'évoluer dans bon sens.


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