Même lorsqu'ils jouent à jeun, ils réussissent à «chipper» les trois points qui font taire ceux qui ne pensaient jamais revenir au club des gagnants. 9e au classement avec 33 points et avec la victoire acquise ce lundi face au CS Constantine, il devance le NAHD pour se positionner en 7e place derrière l'équipe de D. Lavagne. La victoire a été arrachée avec panache sur le terrain du 20-Août 55, sur un score 2-1. «Nous avons maintenant une équipe qui grimpe pour confirmer son maintien et surtout briser les différentes situations créées par les autres, ceux qui veulent tirer notre club vers le bas», nous dira Allik. Une équipe, faut-il le rappeler a été en août 2018 fortement sanctionnée par la Commission de discipline de la Fédération algérienne de football en donnant la victoire à Aïn M'lila sur tapis (3-0) tout en défalquant trois points au Chabab, qui comptait en cette période, désormais -3 points au classement général. «La Commission de discipline ne s'est pas arrêtée là puisqu'elle a décidé de sanctionner le club d'une amende d'un million de dinars (100 millions de centimes) ainsi que de la quote-part due au titre des droits de télévision du match en question». Sur un fil, ce club n'y croyait pas à une relève. La suite n'est étrangère pour personne. Aujourd'hui, tout semble être sur rails. Les victoires s'enchaînent et la confiance se consolide de plus en plus avec ses supporters. Il garde sa série d'invincibilité en championnat et parvient à prendre de l'avance son prochain adversaire, le Chabab s'offre une fin de saison plutôt tranquille. Hier, face au CS Constantine, la partie n'était pas facile pour le CRB qui a eu ses premières sueurs dés la 5e minute lorsque Yettou surprend tous ceux qui étaient au stade du 20-Août par un joli but. 1-0 alors qu'il était question d'investir la défense adversaire dès les premières secondes de jeu, et c'est le contraire qui s'est produit. On va changer de tactique tout en gardant l'essentiel. C'est ce qui s'est produit, notamment après un relâchement constaté sur les joueurs constantinois qui n'arrivaient pas à contrôler la balle. Ils étaient pressés de quitter le terrain. Le jeun, peut-être faisait son effet sur la défense qui avait du mal à contrecarrer les attaques des Belouizdadi. L'inquiétude gagne le staff qui n'arrive pas à comprendre les causes de ce relâchement au moment où les locaux mettaient les bouches doubles pour prendre les trois points. Balegh (12e) fait entendre son tir en faisant trembler les filets constantinois (1-1). L'entraîneur confirme une fois de plus, toute sa valeur en relançant une équipe condamnée par des messieurs d'une certaine commission de discipline, à la faire glisser en Ligue 2. En juillet 2016, dans une interview accordée au journal Compétition, Mokhtar Kalem, l'ex-goleador du grand Chabab d'antan disant «toutes les équipes étrangères qui débarquaient en Algérie, c'est le CRB qu'elles rencontraient. Le Brésil, Saint-Etienne, Nantes, et j'en passe, ont eu pour sparring-partner le grand Chabab de Lalmas, Achour... Oui, et ce n'était pas tout. Que dire encore des Chennane, Zitoune, Ahmed Arab et tant d'autres illustres noms qui ont honoré le célèbre maillot Rouge et Blanc frappé du V de la victoire.» Le mal se soigne depuis la réorganisation de ce club, les victoires s'affichent, et l'ascenseur continue de fonctionner à faire remonter à la surface cette équipe qui continue à séduire son monde. En seconde mi-temps, pratiquement K.-O, les Constantinois n'arrivent plus à revenir à la marque. La défense est à genoux. Le gardien tente le tout pour le tout pour résister aux descentes accélérées du Chabbab. On joue la 55', Bechou bloque le jeu avec une reprise à laquelle le gardien ne pouvait rien y faire (2-1). Avec ce résultat, le Chabab compte désormais cinq points d'avance sur le premier relégable l'Olympique Médéa. Cette défaite fait plonger le CSC au classement. Il reste sa prochaine carte à jouer face à la JSK qui semble, elle aussi, fin prête pour revenir au bled avec ses trois points face à un CSC qui devra, à défaut d'une victoire, arracher un nul sur son terrain et devant des supporters qui commencent à grogner. Face à ce climat, les mots manquent à l'entraîneur Denis Lavagne qui semble lui aussi ne rien comprendre «je ne me laisserai pas abattre face à la JSK, il faut redémarrer pour terminer en beauté».