Les problèmes se sont accumulés au niveau de l'Algérienne des eaux (ADE) et il semble que rien ne va plus au niveau de ce secteur stratégique. Les conflits internes et les bras de fer opposant les travailleurs aux responsables des zones et des unités de l'ADE, se sont répercutés sur la gestion de ces entreprises qui restent incapables d'assurer la distribution de l'eau potable aux citoyens, selon les dirigeants de la société civile. Des nominations Dans nos précédentes éditions, nous avons à maintes reprises relatés les conflits mettant aux prises les responsables des ADE et de l'autre les travailleurs représentés par leurs syndicats. Ces altercations et ces différents entre les deux parties (Directeurs et Syndicats) ont souvent contraint les travailleurs a observé des mouvements de grèves dans plusieurs ADE du pays. Certains directeurs ont même été trainés devant les tribunaux par les membres des syndicats à la suite d'accusation de dilapidations des fonds publics, détournements et de mauvaise gestion. C'est le cas de l'unité « ADE» de Khenchela ou le directeur et ses quatre collaborateurs ont été sauvés de la prison in-extremis grâce à l'intervention de la direction générale à Alger. Pour rappel, le directeur et ses «Cadres» ont été condamné à trois (03) ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Khenchela et à 100 Millions de centimes. Le pourvoi en cassation a sauvé le directeur et ses quatre collaborateurs de la prison après que la direction générale a décidé de se désister en dernière minute. Selon les cadres syndicaux, le juge a été contraint d'appliquer une loi qui stipule qu'aucun haut responsable ne pourrait être poursuivi en justice sans la plainte de sa hiérarchie. Ce retournement de situation et ce coup de théâtre n'a pas été apprécié par le procureur de la République qui avait déclaré lors de plaidoirie à l'audience, je cite : « Si personne ne veut défendre les biens de l'état, je suis là pour le faire». Malgré cela, le directeur et ses quatre collaborateurs ont bénéficié d'un non lieu au grand Dam des plaignants à savoir les cadres syndicaux. Afin de mettre de l'ordre dans la maison, un ex-Ministre des ressources en eau a décidé de restructurer le secteur. Le projet en question a été abandonné à l'époque après que deux directeurs de l'Est Algérien et qui devraient normalement partir ont été «Parachutés» à la tête des nouvelles Zones dans le Sud du pays. A quelques jours seulement de l'application de ce projet, des instructions ont été données pour tout abandonner et pour revenir à l'ancien système. Des informations qui restent à confirmer ont mis en cause des pratiques délictueuses et régionalistes, qui ne font que porter préjudices à l'administration du pays. A en croire les déclarations de plusieurs responsables du secteur, qui avaient acceptés de s'exprimer sous l'anonymat, le favoritisme et le passe-droit sont les causes qui ont conduit à l'annulation du projet de la nouvelle réorganisation. Ces derniers jours, il semble que le même scénario est en train de se reproduire puisque certains directeurs qui faisaient l'objet de contestation au niveau des entreprises qu'ils dirigés viennent d'être nommés à la tête d'autres ADE. C'est le cas du directeur de l'unité de Khenchela (Est) qui vient d'être déplacé dans les mêmes fonctions à l'unité de Laghouat. C'est un cadre de la direction des ressources en eaux de Souk-Ahras qui lui a succédé. Il est de même pour le directeur de l'unité de Mascara dont les travailleurs ont organisé une grève illimitée, réclamant son départ. Coup de théâtre, le directeur en question a été muté dans les mêmes fonctions à la tête de l'unité d'Ain Témouchent. Cet état de fait n'a pas été du gout des travailleurs de l'unité d'Ain Témouchent qui avaient bloqué l'installation officielle du nouveau directeur venant de Mascara. Le directeur en question est reparti sans qu'il ne soit installé dans ses fonctions. En somme, nous avons à maintes reprises tenté de rentrer en contact avec le directeur général de l'Algérienne des eaux ou l'un de ses collaborateurs mais en vain. « Le directeur n'est pas dans son bureau, aucun cadre n'est disponible pour vous répondre à vos questions», nous a-t-il répondu au secrétariat. Nos y reviendrons.