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La rue est devenue un spectacle au quotidien
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 05 - 2019

Comme de coutume, certaines rues deviennent commerçantes malgré elles, pendant ce mois sacré, pour la vente de toutes sortes de produits alimentaires qui attirent une nombreuse clientèle assommée par le jeûne et désireuse de faire une table bien garnie pour le ftour.
Traditionnellement, et d'après les plus anciens, les vrais commerçants sont des hommes ou des femmes qui exercent ce beau métier avec talent et beaucoup de tact. C'étaient des gens qui avaient une bonne réputation pour leur honnêteté, leur générosité, et surtout leur savoir faire légendaire pour recevoir les clients avec toujours cette idée en tête que le client est roi, et l'envie de le voir partir satisfait de son achat. Loin de lui l'idée de lyncher. Etre commerçant est avant une culture et une moralité exemplaire qui mettent le client en confiance. Un vrai commerçant fait toujours l'effort d'être sincère et il est un modèle pour les règles de courtoisie. On en a connu au début des années soixante. Il fallait que le commerçant sue pendant des années pour pouvoir s'enrichir. Il adhère avec une totale conviction à l'idée selon laquelle une fortune se bâtit petit à petit au fil des années. Cette race de commerçants a disparu du champ des marchants depuis belle lurette. On trouve quelques unes de leurs traces : leurs enfants exerçant encore le métier selon les bonnes vieilles traditions, des enfants qui ont gagné de la même façon que leurs parents, à la sueur de leurs fronts. C'était un plaisir de les voir travailler calmement et jusqu'aux marchants de vrais qelbs ellouz ou de zalabia, durant le mois sacré, sur des tables alignées du côté de la rue de la Lyre ou de la place des martyrs, les marchants travaillaient paisiblement parce qu'ils avaient le sens du sacré. Quel contraste avec les marchands d'aujourd'hui où même le boucher qui n'a plus le sens de la personne humaine ni du mois sacré, il est capable de vendre sans aucun état d'âme de la viande dure de chèvre à un client naïf au prix de la viande d'agneau et cela s'est produit à plusieurs reprises chez des bouchers qui ont plusieurs variétés de viandes qu'ils vendent à chaque type de client. D'un ramadhan à un autre, il y a des différences sur le prix des denrées de consommation courante et le comportement des marchands dont certains deviennent des rapaces ne cherchant que le gain, mais ils ne peuvent exercer longtemps le métier, s'ils sont à la même place. Une fois, l'un d'entre eux avait dressé une grande table pour vendre des brioches apparemment belles mais infectes, elles contiennent de la crème impropre à la consommation, ceux qui en mangé ont dû attraper une diarrhée. On peut tromper quelqu'un ou tout le monde une fois, mais pas tout le temps. Le lendemain le même individu improvisé en marchand apporte deux plateaux de qelblouz qui en réalité est un faux comme on en trouve partout, surtout pendant le mois sacré de jeûne, parce qu'un vrai qelblouz est à base de vrai miel d'abeille et d'amendes, de plus il est préparé par des hommes et des femmes qui ont tout le savoir faire de ces friandises traditionnelles. Les marchands d'aujourd'hui ont une seule chose en tête, profiter de ce mois de ramadhan pour ramasser le plus d'argent possible. Ce genre d'individus monopolise la rue et vend à la criée, mais les gens devraient apprendre à se méfier au risque de se faire arnaquer. A côté du malhonnête de faux qelb ellouz, il y'a un herboriste qui dans la tradition est sensé être quelqu'un d'honnête et de très sage, mais détrompez-vous, il est plus malhonnête que ces marchands flibustiers. Il vend les racines de gingembre, très appréciées pour leurs valeurs curatives, à1300 DA alors qu'un peu plus loin, dans une grande surface, on le trouve à 600DA. Les prix sont spéciaux à ce mois sacré. Mis à part les épiciers qui continuent de vendre leurs denrées aux prix habituels, les vendeurs de fruits et légumes font de grosses affaires en ce moment. Dans une rue occupée par eux sur les deux côtés du trottoir, ils font du lynchage, profitant d'une abondante clientèle. Ils vendent des abricots à 400 DA, des citrons à 350DA, des pommes à550 DA, des dattes à 700DA, des cerises à 2300 DA. Les consommateurs sont tentés d'acheter. On peut trouver normal qu'on vende les bananes à 700 DA des mangues à1500DA, ou des ananas à un prix parce qu'il s'agit de produits importés et venus de pays lointains, mais payer les cerises et les dattes au même prix, c'est criminel. Il ne faut pas s'étonner de voir un marchand de cerises devenir multimilliardaire à la fin d'une saison. C'est un vice installés dans les mentalités depuis longtemps. Les habitués de la tromperie et du gain facile, attendent le mois de ramadhan avec impatience. On vous a cité le cas du marchand de cerises devenus milliardaire en une saison et sur le dos des consommateurs ; il nous rappelle quelqu'un qui a fait des milliards en une saison sur la vente des pastèques. Il a eu l'idée géniale de louer une vaste terre qu'il a travaillée, semée en grains de pastèque et qui lui a donné une fabuleuse production de très grosses pastèques, à la faveur d'une bonne année de pluie. Chaque jour et pendant toute la saison, il apportait de gros camions de pastèques aux marchés de gros. En quelques mois, ce monsieur est devenu le plus riche avec un seul produit sans avoir appartenu par le passé au monde agricole. Et avec ces milliards des pastèques, il s'est acheté le plus grand salon de thé dans la plus belle rue. C'est de ça que rêvent les nouveaux marchands du ramadhan. Avec le ramadhan les gens qui achètent à des prix exorbitants ont perdu la boussole. Si tout le monde s'abstenait de consommer, ne serait-ce que les fruits proposés à des prix exagérés, ça irait mieux, les marchands comprendraient que les clients ne sont pas dupes, qu'ils les ont assez volés et que maintenant ça suffit. Il est bon de manger des cerises pendant le ramadhan, mais pas des cerises à 2300 DA, même si elles sont descendues à 900 DA, d'autant plus qu'elles ne sont pas indispensables et les gens pourraient bien se passer des fruits vendus cher. La meilleure façon de lutter contre ces vendeurs lyncheurs, détaillants, grossistes, c'est de ne pas acheter leurs produits. Même les producteurs qui vendent directement ont attrapé le vice de la vente illicite et la maladie de l'enrichissement facile, par exemple le citron qu'ils cueillent dans leur jardin, ils le vendent aux mêmes prix qu'au marché, à 300 DA et plus. Un moment donné le citron que tout le monde adore pour accompagner la chorba, était à 800 DA. Et la tomate en pleine saison qui ne veut pas descendre à moins de 150 DA sous prétexte qu'elle est très demandée. Au cours d'une année la courgette était vendue à 200 DA. Des consommateurs nous ont juré d'avoir passé le mois de ramadhan avec une chorba sans tomates et sans courgettes, ils n'en sont pas morts. Face à ces rapaces, il y a des solutions faciles, passer le mois de ramadhan en s'abstenant de consommer leurs fruits et légumes qui ont atteint les plus hauts sommets. Ceci pour éviter de se ruiner pendant le mois de jeûne.

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