Sous le couvert de parkingueurs improvisés sur des sites, y compris ceux des résidences, cités et quartiers, les baltaguias, majoritairement des repris de justice et des délinquants opèrent le jour et la nuit. Certains sont munis d'armes blanches ou de gourdins. Camouflés à proximité d'un caniveau, plaque de signalisation routière, d'une entrée d'immeuble ou autres, ces armes banches serviront contre tout citoyen réfractaires à leur diktat. Les centres-villes des communes chefs-lieux de wilaya sont déjà conquis depuis des mois, voire des années. Tout autant que celles côtières où les abords de plages et de la corniche sont en passe d'être occupés en ce début de mois de juin coïncidant avec la fin du ramadan et le début de la saison estivale 2019. Cette situation à laquelle s'ajoutent les atteintes multiples à l'environnement ne sont pas faites pour encourager des touristes et encore moins des familles à y venir pour le week-end, passer leurs vacances ou leur congé. Ce phénomène de baltaguias prend de l'ampleur partout dans nos villes et nos villages. Il s'agit d'individus qui agissent généralement en groupes. Certains sont munis d'un «arrêté» communal d'exploitation. L'établissement de ce document est préalablement soumis à une enquête de police préalable. Ce qui n'est apparemment pas le cas. Ce que confirme la corruption caractérisant le comportement de certains éléments (élus et agents administratifs) des APC de résidence. Le nombre d'arrêtés de création de parking établis relèvent de l'impensable. Il suffit d'une contrepartie pour en bénéficier plus rapidement que pour établir une pièce d'état civil. Ce qui a permis aux baltaguias et criminels de prendre «dans la légalité» possession des lieux. Et gare à quiconque tenterait de s'y opposer. La lame d'un couteau ou un gourdin est rapidement brandie comme moyen de dissuasion. Même la proximité d'un commissariat de police ne fait plus peur. La passivité des représentants de l'ordre semble avoir servi de stimulant pour aiguiser l'appétit des parkingueurs et baltaguias. Bon nombre n'hésitent pas à marquer tacitement la limite de ce qu'ils estiment être leur périmètre d'action. D'où cet autre phénomène. Il démontre que ces délinquants et repris de justice appliquent leur propre loi dans les cités et quartiers à forte concentration de population. Ce qui donne lieu à des confrontations entre les habitants et les baltaguias ou les délinquants. Ce qui créent, parfois, des ripostes brutales à l'arme blanche avec pour conséquences, de graves blessures occasionnées aux uns ou aux autres antagonistes. Cette situation s'est aggravée durant le ramadan dans la majorité de nos villes et villages. Ils sont marqués par la présence de nouveaux acteurs très bruyants dans les quartiers et cités populaires. Il s'agit de groupes de jeunes qui activent jusqu'à l'aube. Précisément jusqu'à l'heure du S'Hour qui précède les longues heures de jeûne. Ces bandes de jeunes rivalisent d'imagination et de talent quand il s'agit de créer de la musique et des chansons qu'ils chantent en groupe et à voix haute. Certains accompagnent leur ronde de pas de danse pour mieux se motiver. D'autres, chevauchant des motos grosses cylindrées, sillonnent les rues et les ruelles à l'heure où la ville est endormie. Tout cela est fait évidemment sans tenir compte des plaintes d'une partie des populations. Des riverains que le tapage sciemment créé, interdit toute possibilité de sommeil pour les petits et les grands qui s'en plaignent. Pour l'heure aucune intervention des autorités compétentes n'a été notée pour mettre fin à cette nouvelle tendance de colonisation des voies et places publiques. Seules les mosquées et leurs alentours sont, pour le moment, épargnés. Ce qui permet aux fidèles de se concentrer pleinement sur leur capacité de transcendance à l'heure du taraouih. Pour d'autres, il s'agit l'absence de toute transcendance religieuse est remplacée par un comportement succédané, un bric-à-brac inoffensif comme siroté un bon verre de thé surtout quand on se rapproche de l'Aïd El Fitr. Là aussi, c'est un autre périmètre que, au gré de leur lame de couteau ou de gourdin, les baltaguias et les délinquants conquièrent tout au long des jours de fête, Il s'agit des sites de voisinage des cimetières où se rendent des milliers de citoyens pour se recueillir sur les tombes de leurs défunts. Et, c'est justement dans la perspective d'y mettre un terme qu'à Annaba, le wali Tewfik Mezhoud a réuni les acteurs des comités des quartiers et cités pour une opération de sensibilisation. Ces dernières quarante-huit heures, il a tenu à rendre visite,aux centres des enfants assistés et hospices pour personnes âgées où par sa présence, il a réconforté les pensionnaires et encouragé les préposés à l'action sociale à poursuivre leur mission d'assistance sociale des démunis. Il a également inauguré la nouvelle école d'accueil des enfants «raoudati jenati» à la cité El Bouni.