Après multiples réunions, les membres de la société civile qui se sont réunis récemment pour dégager les principaux axes de leur feuille de route, s'égarent de l'objectif. Leur réunion encore une fois a fait flop, mais ils maintiennent tout de même leur objectif de se réunir le 15 juin prochain, sans exclure l'éventualité d'un report. Encore faudrait-il s'entendre pour parvenir à élaborer une feuille de route consensuelle !! C'est ce qu'a fait comprendre l'un des initiateurs de cette rencontre, le Dr Lies Merabet, par ailleurs président du SNPSP (Syndicat national des praticiens de la santé publique). Ce qui est sans surprise, connaissant le rôle et la disposition de la société civile algérienne de par son passé. Bien que la conjoncture soit différente et « difficile », les participants à la dernière réunion de la société civile samedi dernier étaient en désaccord par rapport à certaines composantes de la famille politique, alors que la situation est des plus pressantes. Ce qui retarde la sortie de crise et encourage dans l'indifférence totale le pouvoir à maintenir sa position à manier la politique du pays à sa guise. L'intervenant sur les ondes de la radio nationale, Chaine 3 a expliqué l'échec des discussions par la mésentente des membres de la société civile sur le nombre de question ainsi que par rapport à la situation économique, négligée lors de cette rencontre et qui risque de mener à une crise sociale sans précédent. « C'est sûr, commente-t-il, qu'il y a des insuffisances, qu'on s'est égaré sur nombre de questions et qu'on est en retard à propos de pas mal d'autres mais ce n'est pas la bonne voie, parce que les conditions économiques actuelles du pays sont très difficiles risquant, selon lui, de déboucher sur une explosion sociale », précise-t-il, tout en soutenant cette initiative comme une issue probable à la crise. Majoritairement, les participants à la dernière réunion de la société civile se sont entendus sur l'importance d'organiser « des élections présidentielles par des personnes propres intègres, choisies par la rue », remettant ainsi en question l'efficacité de la période transitoire et de « l'assemblée constituante » qui pourrait selon eux d'après les propos de Lies Merabet entraver ou ralentir la mise en place d'une solution édifiante. Ce dont a besoin le pays, actuellement. « Les manifestations populaires se déroule de façon « pacifique et sereine », mais elles ne peuvent pas durer éternellement et qu'on ne peut donc s'éterniser sur un débat sur une constituante pouvant s'étaler sur des années », explique-il. Evoquant par conséquent les périodes de transition courte qui ont réussi en Amérique et en Asie et qui ne se sont pas passées par des constituantes. Pour M. Merabet l'efficacité de l'action intervient après les élections présidentielle, où le rôle de la société civile est d'accompagner l'exécution des réformes décidées sur la base d'un programme que le futur chef d'Etat sera chargé de faire appliquer.