Dans les régions agricoles de l'Est du pays connues pour être spécialisées dans la culture de la tomate industrielle, on en est à la mobilisation des moyens et humains. Il en est ainsi ces dernières 48 heures. Celles-ci ont battu la mesure de ce qui ressemble à un véritable état d'alerte de tous les acteurs directs et indirects des structures concernées par cette filière. Que ce soit dans la wilaya de Tarf qualifiée être la plus importante en termes de quantité de récolte et de trituration ou à Annaba, Guelma, Skikda, tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés. Les efforts sont particulièrement polarisés sur la lutte contre les maladies végétales. Cette fois, l'alerte est donnée pour réduire à néant les effets de la maladie générée par le « Mildiou » un parasite connu pour réduire à néant toutes les ambitions de bons rendements de tomate industrielle. Ce parasite aurait pu faire des ravages, n'était la vigilance des agriculteurs producteurs et des techniciens agricoles spécialisés dans la production de tomate industrielle de toutes les régions concernées par la culture de fruit. L'état d'alerte semble avoir été pris au sérieux dès l'apparition des premiers effets. Ce que prouve d'ailleurs la multiplication des réunions incontournables quand il s'agit d'engager un combat commun contre ce véritable fléau de la tomate industrielle et même de beaucoup d'autres plantes. C'est Annaba qui a servi de site de réunion des, agriculteurs, techniciens de l'Institut National de Protection des Végétaux (INPV), ingénieurs agronomes et spécialistes du commerce des produits phytosanitaires. Il s'agissait pour eux de faire, dans l'urgence, un état de lieux, recenser les moyens humains et matériels disponibles et prêts à être engagés dans la lutte contre ce parasite. Il en a d'abord résulté un constat unanime de la tendance à la généralisation du Mildiou au niveau de toutes les surfaces agricoles spécialisées dans la production de la tomate industrielle. Ensuite, l'élaboration d'un inventaire des moyens humains et matériels à engager pour réussir le combat. Pour compléter le tout, les participants à la réunion d'Annaba ont souligné la nécessité d'engager tous les moyens humains et matériels existants pour éradiquer ce véritable virus de la tomate industrielle. Et c'est effectivement ce qui a été fait ces dernières 72 heures y compris durant les jours fériés de l'Aïd El Fitr. C'est justement cette entente enregistrée pour s'assurer du succès de l'opération de lutte contre le mildiou qui a permis d'avancer dans d'autres créneaux de prise en charge de l'agriculture et des produits agricoles dont les fruits et légumes. Certains agriculteurs et techniciens de ce secteur véritablement stratégique ont estimé importants les atouts dont dispose le pays dans le domaine de l'agriculture et de l'agro-alimentaire dans les régions de l'extrême Est du pays. «Nous ne maîtrisons malheureusement pas bien les atouts dont nous disposons. Il est indispensable de mettre de côté nos différents pour développer le secteur agricole. Il pourrait nous donner de meilleures satisfactions. Notamment au niveau de la filière tomate industrielle dont le développement enregistré ces dernières années semble déranger au point que l'on veuille la détruire. On veut nous imposer le triple concentré de tomate importé à coups de devises. Ils ne passeront pas » a indiqué un des producteurs. Sa position exprime celle de beaucoup d'autres. Tous ont pointé du doigt les importateurs de triple et double concentré de tomate. Ces derniers sont pointés du doigt comme étant à l'origine de la dernière place que notre pays occupe en termes de production de la tomate industrielle Un avis que partagent nombreux cadres et agriculteurs qui ont également exprimé leur conviction en un avenir radieux de la T.I en Algérie. «Faudrait-il que chacun, agriculteurs, conserveurs et pouvoirs publics apportent une réelle contribution avec la coordination de tous les efforts. Il faut rappeler que la longue crise vécue jusqu'à ces dernières années par la filière tomate industrielle a fait redécouvrir à ses principaux animateurs les vertus de la complémentarité dans les actions. Particulièrement dans les 4 régions connues pour être les principales productrices de ce type de culture en Algérie. Elles ne manquent pas d'atouts issus d'une longue tradition revivifiée du travail de la terre imposé par l'immensité des parcelles tirées au cordeau.
