Il faut croire qu'il n'y a pas que dans la capitale où la magistrature bouge pour sanctionner les atteintes au droit, les corrupteurs et les corrompus. Encore une fois, Annaba se met en évidence. Les magistrats en exercice au niveau du parquet de cette wilaya, ne veulent pas entendre parler d'affaires mises sous le boisseau. Surtout lorsqu'il s'agit de celles en relation avec des projets de réalisation en charge d'entreprises étrangères comme les chinois. Il faut dire que dans une de ces affaires d'escroquerie, ces derniers ont été bien conseillés par leur avocate. Celle-ci se trouve être du même barreau de Annaba que ses deux consœurs et mises en cause. Les responsables chinois de l'entreprise de réalisation, s'étaient présentés au rendez-vous avec le nécessaire pour filmer et enregistrer la remise de la somme d'argent demandée. La démarche leur avait été dictée à la suite de l'acte de chantage auquel les avaient soumis les deux avocates mises en cause. Ces dernières avaient exigé le paiement de 4 millions DA à verser à chacune d'entre-elles à défaut de quoi, elles mettraient en action la procédure judiciaire permettant à leurs clients, promoteurs immobiliers, de percevoir leur dû. Apparemment, l'avocate de l'entreprise chinoise paraissait avoir été informée que les poursuites judiciaires engagées pour corruption active de ses deux consœurs, allaient finir aux archives. Cela a été le cas puisque aucune poursuite judiciaire n'a été entamée à l'encontre de l'une ou de l'autre des deux avocates impliquées. Selon, des membres du barreau de Annaba, la solidarité professionnelle est intervenue. Celle-ci avait certainement compté sans le hirak. Ce mouvement semble avoir donné à réfléchir à tous ceux en charge d'un quelconque dossier judiciaire d'avoir à le traiter conformément à la loi. Principalement les magistrats d'Annaba. Ils avaient en charge l'affaire des deux avocates sur laquelle ils devaient se prononcer. D'autant plus que l'avocate des victimes chinoises voulait à accomplir sa mission de partie civile même contre ses consœurs. Et c'est ce qu'elle a fait en interpellant les magistrats et le bâtonnier à l'effet de lancer la procédure de jugement des avocates accusées de corruption ; D'autant qu'a l'appui de sa requête, elle avait présenté les preuves matérielles de l'acte délictuel. Il s'agissait de bandes sonores et d'autres vidéos montrant les avocates mises en cause dans un restaurant. C'est à ce niveau qu'elles ont été filmées commettant leur acte malhonnête. Il consistait à empocher l'enveloppe contenant les chacune 4 millions DA.. Preuves irréfutables que les mises en cause ne pouvaient apparemment pas démentir hier lors de leur présentation devant le juge d'instruction. Soit plus de huit mois après le dépôt de plainte. Cette situation est-elle le fait que les accusées sont des membres du barreau de Annaba imposant au bâtonnier d'intervenir au nom de la confraternité pour éviter des tiraillements dans son institution. Tout le temps mis pour la mise en application de la procédure judiciaire à l'encontre des deux avocates en causes, implique nécessairement que cette lenteur était préméditée. Il y a cette autre affaire d'avocate interpellée par les gendarmes alors qu'elle était en état d'ivresse avancée (1,92 cm d'alcoolémie) au volant d'une voiture. On n'en a pas entendu parler. Et dire que les deux mises en cause dans cette dernière affaire de corruption étaient en compagnie d'un individu connu à Annaba pour être infréquentable, surtout par des hommes et femmes de droit. Rappelons que cette affaire avait sérieusement secoué le monde des avocats de Annaba, Souk-Ahras, Guelma, Tarf jusqu'à Tébessa. Les deux mises en cause attendront donc, une dizaine de jours pour être fixées sur leur sort. Nos sources ont indiqué qu'a l'issu de la procédure d'instruction, il a été prononcé le mandat de dépôt pour l'une et la liberté provisoire pour l'autre. Toutes deux devront attendre une dizaine de jours pour être fixées sur leur devenir. L'affaire impliquant dans une autre affaire d'escroquerie une troisième avocate sera instruite par la chambre d'accusation près le tribunal de Oued Zenati.