Les infrastructures de loisirs sont quasiment inexistantes à Aïn Rahma, les jeunes, les vieux se rabattent sur les nombreux cafés des cités. Ainsi, on pourrait avancer qu' «entre un café et un café, il y a certainement…un autre café». Il est vrai que ce commerce est porteur. C'est un lieu privilégié des citoyens, surtout quand on sait la montée en flèche du chômage dans cette wilaya du pays. Au niveau de la Direction de l'emploi des jeunes, le directeur de l'emploi, nouvellement installé, nous apprend que l'embauche des jeunes est suspendue jusqu'à nouvel ordre. Ce qui revient à dire que ces jeunes qui sortent de l'université et des grandes écoles doivent prendre leur mal en patience. Il est impossible de décrocher un poste de travail malgré le diplôme acquis après tant d'années de scolarisation. Plusieurs sociétés et entreprises dans la région, vu l'absence de projets, ont mis les clefs sous le paillasson. Les investisseurs, surtout les jeunes ayant contracté auprès des banques des crédits, sont dans l'expectative, ne sachant pas encore comment pouvoir rembourser les banques. Les jeunes et les travailleurs de divers secteurs vivent dans une situation de grande amertume la conjoncture du pays, non pas depuis le 22 février, mais depuis des années. Ici, comme ailleurs à travers les autres localités du pays, les citoyens vivent pleinement de profonds changements dans le mode de vie, surtout dans les besoins de consommation. Que dire de l'état d'âme des habitants des zones rurales privés de tous les moyens et où les conditions de vie sont des plus pénibles. Dans ces localités, en effet, les citoyens sont confrontés aux innombrables problèmes de chômage et de frustrations qui touchent surtout les jeunes. Dans le sillage de la conjoncture, les citoyens espèrent que les choses changeront un jour avec ce mouvement du «Hirak» qui a précipité les choses.