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La crise se complique, l'attitude «répressive» des militaires se confirme
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 07 - 2019

La situation de crise au Soudan s'est compliquée au cours des dernières 24 heures suite à l'enregistrement de nouveaux cas de morts parmi des manifestants à l'occasion de la marche millionnaire organisée dimanche, réaffirmant l'attitude «répressive» des militaires et leurs tergiversations de céder pour l'heure le pouvoir aux civils.
Au moins 11 morts et 181 blessés, dont 27 par balles, ont été enregistrés dimanche suite à l'usage, par les forces de l'ordre mobilisées à cette occasion par le Conseil militaire de transition (CMT), de balles réelles, souligne le Comité des médecins soudanais. Ce bilan qui ne peut être qualifié que de lourd, s'ajoute à celui enregistré le 3 juin dernier à Khartoum, où en voulant disperser et déloger les manifestants des alentours du quartier général de l'armée, les forces de l'ordre ont tué 128 personnes. La répression dans le sang des manifestants, cette fois-ci, a été en partie prévue par les militaires qui ont mis en garde la veille de la marche les manifestants, contre tout débordement. «Il y a des casseurs, des gens qui ont des motifs cachés, nous ne voulons pas de problèmes», a prévenu le général Mohamed Hamdan Daglo dit «Hemeidti», numéro deux du CMT.
L'éxecution de ce plan a été entamée, dès les premières heures de la matinée, quand les forces de l'ordre ne se sont pas empêchées d'user de tirs lacrymogènes pour disperser les manifestants qui affluaient en nombre dans les villes soudanaises, en particulier à Khartoum et Omdourman. L'application de ce plan a atteint son paroxysme quand des manifestants avaient voulu marcher vers le Palais présidentiel à Khartoum et l'hôpital militaire à Omdourman. A Omdourman, ce sont des snipers qui ont tiré sur les manifestants, selon un haut gradé du CMT.
«Les snipers ont tiré sur trois paramilitaires des RSF et sur peut-être cinq ou six citoyens», a indiqué le général Mohammed Hamdan Daglo, lors d'une allocution retransmise à la télévision publique. Les manifestants soudanais n'avaient fait pourtant que scander des slogans mettant en avant leurs revendications insistant sur, entres autres, le transfert du pouvoir sans délai aux civils. «Nous voulons un Etat civil qui garantisse notre liberté. Nous voulons en finir avec la dictature militaire», scandait un manifestant cité par des médias. «Personne n'a donné un mandat au Conseil militaire», a lancé un autre manifestant.
Le transfert du pouvoir n'«est pas pour demain»
Le Conseil militaire qui n'a, jusqu'à présent, pas fait de déclaration condamnant les violences de lundi, signifie, relèvent des analystes, clairement que le transfert du pouvoir aux civils n'«est pas pour demain» et que «le dernier mot revient aux militaires». Le CMT a même endossé la responsabilité des violences aux initiateurs de la marche qui, a-t-il dit, n'ont pas su préserver la caractère pacifique de la marche. La répression de la manifestation de dimanche a été précédée par d'autres manœuvres tout aussi «violentes» et «contraignantes». Il s'agit notamment de la coupure de l'internet, du renforcement des barrages à travers la capitale, la fouille des passagers, la mise sous surveillance des activistes politiques, ainsi que le déploiement en nombre des paramilitaires des RSF à bord de leurs pick-ups chargés de mitrailleuses.
L'éventualité de transférer le pouvoir aux civils par les militaires ne se précise pas dans l'immédiat après la répression de la marche de dimanche, se sont accordés à dire les analystes. Ainsi, le comportement des militaires était en effet en contradiction avec leurs engagements tenus au lendemain de la répression du sit-in du 3 juin à Khartoum, où ils avaient, en plus de promettre de s'interdir l'usage de la force à l'égard des manifestants, de «punir sévèrement» les auteurs de la violence commise ce jour-là, quitte à les exécuter. Le scénario de transférer le pouvoir aux civils est encore loin, notent les observateurs, compte tenu du non-enthousiasme des militaires s'agissant des initiatives de médiation émanant de l'Union africaine et de l'Ethiopie. Le Conseil militaire aborde prudemment ces initiatives et n'hésite pas à les réfuter pour des défauts de forme ou de formulation. Il convient de souligner, sur un autre plan, que la marche de dimanche au Soudan a vu un nombre impressionnant de manifestants. Elle est la plus importante depuis la répression du sit-in de 3 juin.


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