Le bilan le plus lourd des accidents enregistré hier sur l'ensemble du territoire national, est certainement celui d'Annaba. Trois jeunes personnes ont trouvé la mort et une autre gravement blessée à la suite, affirment de nombreux témoignages, du dérapage de leur véhicule, une « Picanto». Ce dernier aurait percuté un mur, sur la RN 16 dans la commune d'Annaba, précise la même source. La proximité d'un barrage fixe à quelques centaines de mètres d'un barrage de police par rapport au point d'impact où la voiture n'a pas empêché le véhicule de s'encastrer. Ce qui impose de dire que le jeune conducteur aurait perdu le contrôle de sa conduite, car roulant à vive allure. D'autant que sur cette route à double voie de circulation, des obstacles étaient constamment dressés pour empêcher tout excès de vitesse et dépassements dangereux. La présence constante (H.24 ) des policiers sous la forme d'un barrage de police (Aïn Khrouf) et du contrôle rigoureux des automobilistes qui y est exercé interdisent toute idée d'excès de vitesse. D'autant que le tronçon de route en question ne peut pas le permettre, et ce, quel que soit l'expérience du conducteur. Il faut dire qu'à ce niveau, un accident de la route est une collision impromptue générée par un problème technique survenue sur une pièce du véhicule objet de l'acciden. C'est que sur ce tronçon de route reliant Annaba à El Hadjar via Boukhadra, Sidi Salem ou El Bouni El Hadjar, il y a beaucoup plus de retrait de permis de conduire pour conduite dangereuse que d'accidents de la circulation. Et même si ceux-ci interviennent, qu'ils soient fixes ou mobiles, ces barrages n'engendrent pas de victimes humaines. Ce sont généralement des blessures légères et/ou des dégâts matériels plus ou moins importants. Jamais, au grand jamais, pareil accident sur un tronçon de route aussi bien gardé que Aïn Khrouf n'a été enregistré. De nombreux facteur tels que le barrage fixe de la police, la proximité des balises de sécurité mises en place H/24, la présence constante de motards, les nombreuses plaques de signalisation routière, les sorties du pont incontournable pour relier la RN 16 ou 44 peuvent être qualifiés de dissuasifs. Certes, l'on dira que d'autres facteurs peuvent contribuer aux risques de collision. Il s'agit, notamment du type de voiture, surtout l'année de mise en circulation, la vitesse de circulation, l'environnement routier, le comportement et l'état physique et mental du conducteur. C'est dire que cet accident qui a entraîné le décès de trois jeunes (corps déchiquetés) et des blessures graves à un quatrième aurait pu être évité avec un meilleur suivi technique des véhicules et surtout un meilleur entretien du réseau routier. Ce qui n'est pas le cas avec des ralentisseurs qui ressemblent beaucoup plus à des dos de chameaux. Il y a aussi l'indispensable changement de comportements des conducteurs. Particulièrement ceux des transports en commun, des taxieurs et des clandestins.