Décidément, c'est encore une erreur du gardien tunisien Ben Cherifa qui a raté son intervention en ne parvenant pas à capter cette balle que le Nigérian Ighalo a su mettre au fond des filets, devenant ainsi le meilleur buteur de cette Coupe d'Afrique des nations. Un but qui a fait fondre la médaille de bronze aux Tunisiens dès la troisième minute de jeu lors de la dernière carte jouée contre le Nigeria, et comptant pour la troisième place. Cela ressemble un peu à ce proverbe de ce judoka international Teddy qui disait : «Je suis très content d'avoir réussi à aller au bout de cette journée. Je suis fatigué, je ne vais pas vous mentir, je suis claqué, mais le plaisir, la joie de savourer cette médaille viendra. Pour l'instant, je ne sens plus mon corps (...)» Voila ce qui est dit, la Tunisie s'est donc inclinée devant le Nigeria par 1-0. Une sortie peu honorable, si ce n'est d'avoir tenté d'arracher la troisième place à défaut de la finale. La rencontre s'est jouée, pratiquement devant les gradins vides, le très peu nombre de supporters présents donnaient l'allure de n'être que de passage. Dommage, qu'un tel événement sportif ne puisse pas drainer du monde. Les Tunisiens n'arrivaient pas à gérer la partie, bien qu'en face, le Nigeria était loin d'être un foudre de guerre. Avec un minimum d'organisation et d'engagement, les Aigles de Carthage auraient pu plier le match, mais la désorganisation et l'absence de communication faisaient perdre des balles toutes faites pour garnir les buts adversaires. C'est aussi ce ratage de Khenissi, qui s'est présenté face à Uzoho, alors qu'il venait de saisir une très belle balle de Khazri, qui faisait juste son entrée. Une égalisation était là, à deux mètres, mais par égoïsme, Khazri préfère tirer et la mettre dans le petit filet. On y avait cru, les occasions défilaient sur les 18 mètres mais il n'y avait pas de preneurs pour les exploiter ou alors, se laisser prendre par l'excès de précipitation pour faire échouer des occasions. Et comme rien ne se construisait du côté tunisien, les hommes de Rohr ne pouvaient que profiter de la déstabilisation des Aigles de Carthage pour imposer un rythme qui fait mal à la défense tunisienne. Seul Ben Cherifa, le gardien, tenait bien la barre pour éviter à son équipe de chavirer encore un peu plus. Ainsi, les Tunisiens quittent cette CAN avec un regret qui aurait pu être évité s'il y avait de l'engagement, si la partie n'était pas hachée et si cette équipe avait seulement été flexible pour jouer de plusieurs façons par rapport à l'adversaire. En football, les résultats déterminent tout. Ce sont eux qui déterminent si l'équipe est bonne ou pas. Ce mercredi, le jeu n'était pas cohérent. Les Tunisiens voulaient être champions d'Afrique, mais pas avec ce jeu.