La maladie des galetas, des taudis, où du réduit ne semble plus faire l'unanimité chez nos vaillants commis de l'Etat qui ont d'autres chats à fouetter en ces temps d'incertitude économique et sociale que traverse la troisième couche de la société algérienne pour un hypothétique droit à un logement décent pour tous. Les lettres, ou plutôt les correspondances envoyées par la direction des Affaires sociales et de la Solidarité de la wilaya de Mascara au premier responsable de l'exécutif pour venir en aide aux malheureux citoyens ayant des enfants à charge, demeurent, à ce jour, sans suites. Il est important de souligner que des dizaines de correspondances ont été transmises par divers structures, et ce depuis 2011, faisant état de la difficulté de ces familles, à s'intégrer sur le plan social et spécialement la salubrité dont vivent ces ménages comme un abandon de la part de ceux qui sont autour de la table de décision, digne d'effrontés apatrides. Cet éprouvé mal-logé, à l'exemple des milliers d'autres qui cohabitent dans l'anonymat la plus dictatoriale sévissant dans une wilaya pas comme les autres, où des milliers d'enfants souffrent dans la mortification la plus incompréhensible communément appelée le «saturnisme» ou la maladie du pauvre. Aïcha, âgée de 6 ans, Samah, de 7 ans et Mustapha âgé de 3 ans, Mohamed 9 ans, souffrant d'asthme bronchique de type IV, persistant et sévère, des locutions qui reviennent dans les différents certificats médicaux, dont les parents exhibent à chaque manifestations des demandeurs de logements. Ici, à Mascara, personne n'est naïf, selon des informations qui circulent la situation est telle que «Leur état de santé nécessite un environnement sain, loin de toutes expositions aux produits toxiques». C'est l'avis d'ailleurs de tous les médecins du secteur public et privé qui ont, dans ce contexte de désolation, exigés des recommandations des plus strictes pour une bonne prise en charge en vue d'une éventuelle guérison que, malencontreusement, beaucoup de familles ne peuvent prodiguer à leurs enfants dans un logement sur-occupé, dégradé, voire insalubre entrainant des maladies comme l'asthme des enfants, voire le saturnisme. Les conséquences de cette situation peuvent être graves pour les enfants de la troisième couche de la société algérienne, et malheureusement, les pouvoirs publics ne semblent pas être perspicaces sur ce sujet brûlant, vu que leur progéniture demeurent choyée, examinée par des médecins étrangers et habitants des résidences de luxe, loin des cafards, des rats et autres souris, le tout enveloppé dans des chambres humides, minuscules et dénudées de confort. Pourtant, les situations perdurent malgré les mesures prises dernièrement sur la question lancinante du logement par l'actuel ministre de l'Habitat qui fait tache d'huile, et dont la wilaya de Mascara met de temps plus qu'a construire que d'habiter. Si l'État est bien sûr le principal responsable de la non-application de cette directive, la wilaya de Mascara a aussi ses responsabilités. Quelles sont les critères d'attribution de logement qui conduisent à ce qu'une famille dans la galère ne reçoive aucune proposition de logement durant près de dix ans ? Depuis cinq années, pratiquement tous les walis qui n'ont absolument rien fait pour Mascara, sauf celui de se servir à outrance, ont promis en notre présence de remédier aux problèmes des habitations menaçants ruines, de combattre les entrepreneurs récalcitrants qui escroquent des souscripteurs, et ils sont nombreux dans la wilaya de Mascara, et dont les accointances avec les «anciens commis de l'État»sautent aux yeux. L'erreur, reste celle d'oublier ces paroles en l'air non tenues. On connait la chanson. Il est important que le chef de l'État par intérim, M. Bensalah Abdelkader, dans son discours adressé au peuple algérien, en date du 5 mai était clair, en déclarant en ces termes que «La lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics a ainsi connu une accélération qui laisse entrevoir une prise en main déterminée par la justice des dossiers qui ont défrayé la chronique, mais aussi et surtout une action méthodique inscrite dans la durée et induisant un impact salutaire sur l'économie nationale, débarrassée de l'impact néfaste des pratiques qui ont profondément gangréné son fonctionnement». Simplement, ici, personne ne veut en savoir plus dans ce qui se dit au niveau centrale. Ici, dans ce contexte déplorable dans la wilaya de Mascara, fait sa part comme bon lui semble. La wilaya de Mascara mérite mieux. Enfin, malgré le blackout des autorités sur la distribution des logements, ou du moins ce qui en existent dans le parc des logements imaginaires, les mal-logés n'ont aucune garantie de relogement. N'est-il pas vrai, que «quand les responsables sont en chemise, le peuple est tout nu !».