Après la Coupe d'Afrique des nations 2019, comment relancer le goût d'aller vers les stades de football ? Le niveau, l'ambiance, l'envie de plonger dans ce sport national serait difficile, il faudrait peut-être attendre. Le football national ferait peur. Peur dans la mesure où les scores ne sont pas le fruit d'un travail net, transparent et d'un amour que l'on lui porte. Le dernier championnat est encore là, il a déposé aux pieds des supporters les diverses situations qui faisaient déshabiller ce football de son énergie. A quelques semaines de la chasse aux buts, comment et où trouver ces énergies capables de faire tourner la balle dans le bon sens et lui faire éviter la dérive de l'esprit sportif. Les marchands des victoires doivent se retirer et se mettre en retraite pour laisser fleurir ce beau football qui éduque et mobilise des générations qui rêvent d'appartenir à ce football moderne. Serait-il possible de concrétiser cet objectif ? Il est, et restera, encore d'actualité. La question concerne aussi les membres du Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football, et de la Ligue, y compris ceux des clubs qui n'ont rien compris mais qui doivent se mettre sur les rails de la créativité, et travailler pour dépoussiérer le passé qui a enrhumé les saisons dont ses résultats ont toujours été au cœur des contestations. D'ores et déjà, la dernière concrétisation des Verts à la CAN-2019 devrait booster et servir de référence à tout sélectionneur qui veut gagner l'estime des supporters afin de redresser l'image de son club. Des situations souvent à l'origine de la violence devront bénéficier d'une réflexion qui puisse éviter le pire et freiner ce fléau, qui menace les spectateurs. S'agissant de l'arbitrage, sa noble mission permet dans un contexte difficile de faire face à des situations conflictuelles avec le courage de prendre des décisions mais pour grand nombre de présidents de clubs, il est souvent sur le banc des accusés. On s'attend à ce que cette nouvelle saison aligne de nouveaux comportements qui arroseraient cette tranche de saison 2018-2019. Verra-t-on des comportements qui stabiliseraient cette saison ? Le répertoire de la dernière saison est chargé de fautes, d'accusations, d'interrogations, de doutes et de sanctions, d'absence de projet sportif. La saison écoulée avait accumulé tous les maux, les mauvais ingrédients faisaient partie de la vie des compétitions à la recherche de l'éthique sportive. Enfin, la culture du club et l'amour du football font avancer ce sport-roi. Le rôle de l'entraîneur reste l'arme efficace pour conduire, non seulement l'équipe vers des victoires, mais vers une refonte, celle d'une discipline et du respect de l'éthique. C'est un coach qui a de l'expérience, qui sait gérer les groupes et qui avait à cœur de sauver le club, qui doit jouer ce rôle. «Tous les clubs démarrent avec des ambitions, mais au fur et à mesure du championnat, on a remarqué que nous n'étions pas au niveau ou qu'il manquait beaucoup de choses pour viser haut», nous expliquait un joueur de la LFP. Et d'ajouter «pour nous, hisser à un niveau meilleur, sortir de la relégation. On a donc tout fait pour revoir à la hausse nos ambitions. Cela a été dur physiquement et mentalement. Je pense qu'avant, c'était beaucoup plus dur. Le niveau était plus élevé, mais c'est toujours difficile de se faire sa place». Ce refrain se fait entendre chez pas mal de clubs mais qui jouent leur carte. C'est plein de petits détails qui foisonnent pour réussir. Mais chaque club découvre, à la dernière minute, que la discipline reste l'unique arme pour faire avancer le club, mais cela, il faut se donner les moyens, avoir des qualités, être fort mentalement. «Il faut être présent au bon moment. Il ne faut jamais baisser les bras. Moi, j'ai eu ma chance tard, mais mieux vaut tard que jamais ! Il ne faut rien lâcher, c'est tout». Ce qui est vrai aussi, dans la vie d'un club, c'est la qualité du staff pour mettre le doigt sur les choses qui ne vont pas. La saison 2018-2019 se précise. «Une réunion est programmée, selon le président de la LFP avec les présidents des clubs pour aborder les problèmes de ce début de saison et éviter les scénarios de la saison passée. Je pense que cette saison va démarrer dans de meilleures conditions par rapport à la précédente», estime-t-il. «La Coupe d'Afrique remportée par l'équipe nationale va certainement booster notre championnat. On va se concerter avec les présidents sur les modalités du tirage au sort du calendrier pour que personne ne soit lésé», dira Abdelkrim Medouar. Concernant la date du début du championnat, elle est fixée au 16 août. Notre interlocuteur a affirmé qu'elle est maintenue. «Nous avons plusieurs compétitions à gérer, donc mieux vaut commencer tôt pour bien maîtriser la programmation», dira-t-il. «A noter que les clubs ont déjà déposé leurs dossiers d'engagement en s'acquittant au préalable de 350 millions de centimes pour la nouvelle saison. Les dossiers qui ne renferment pas le chèque d'engagement seront de facto rejetés. Auparavant, certains clubs s'engagaient sans s'acquitter des frais».
