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Dans la vie au quotidien
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 07 - 2019

Ce sont là deux sentiments essentiels et presque complémentaires, dans un monde fait de diversité où certains des gens baignant dans la suffisance, viennent en aide à ceux qui essayent de vivoter faute de moyens.
Etre humble c'est se comporter simplement, avoir le sens du respect de la personne humaine et être d'un abord facile. L'humilité est une qualité humaine très souvent innée mais qui s'acquiert par l'expérience de la vie. Ce sens est applicable à quelqu'un qui possède de grands moyens intellectuels, matériels ou financiers mais qui n'apparait comme tel par sa modestie vis à vis de tout le monde. Un deuxième sens désigne l'humble comme quelqu'un de condition sociale modeste et qui le montre par sa tenue vestimentaire, sa manière d'être et son langage mais il peut avoir de la culture, qu'on appelle communément la culture du pauvre. « A mon humble avis, si je puis exprimer mon opinion » dit le pauvre dans une assemblée où il est rarement tenu compte de l'avis d'un pauvre. « Tais-toi, tu n'es qu'un fou » a-t-on répondu à un homme trop pauvre pour prendre la parole, tout ça dans une vieille chanson populaire. Quant à celui qui a envie de partager, il a d'autres qualités humaines, il est compatissant et altruiste et son plaisir est de voir un dénué venir partager son repas. Quelle belle action que celle qui consiste à permettre à quelqu'un qui n'a plus rien de venir manger avec vous, chaque jour. Beaucoup d'anecdotes relatent le vécu dans ce genre de situations dramatiques. Selon les vieilles traditions de chez nous, il est vilain de prendre son repas et de ne pas inviter à venir manger quelqu'un qui passe devant chez soi ou un invité de Dieu. On voit l'impact de l'humilité et de l'envie de partager, deux qualités sans lesquelles il est vain de parler d'humanisation de la société. L'humilité ou l'art de bien se comporter par rapport aux autres Etre humble c'est n'avoir rien à se reprocher du point de vue comportement par rapport à autrui, c'est avoir cultivé le respect d'autrui au point d'en faire un principe sacré. Par esprit d'humilité, on ne se vante pas d'avoir des connaissances des talents ou des diplômes, on se met à la place de celui qui n'a rien et on traite autrui avec beaucoup d'empathie. Nous, à une époque très difficile où les rapports entre individus sont fondés sur l'intérêt, malheur à celui qui n'a pas de monnaie d'échange pour obtenir quelque chose même d'essentiel, la perversion de la société a atteint un point extrême. Le non respect des convenances, les incivilités, les mensonges, les agressions sont définitivement devenues monnaie courante. A ce rythme, où va-t-on ? Et dans un tel contexte, l'humilité n'a plus sa place et les humbles sont perçus comme des déviationnistes, sinon des marginaux. C'est le monde à l'envers. Pourtant, nous avons une religion qui nous recommande d'être honnêtes, accommodants vis-à-vis d'autrui, respectueux, polis. On y trouve toutes les qualités morales que l'on prône à l'échelle universelle. Le Coran recommande aux musulmans d'être bon, honnête, généreux vis-à-vis des plus dénués, poli, respectueux, accueillant vis-à-vis de tous quelle que soit les origines, hospitalier, altruisme ; bref toutes les qualités d'un vrai pratiquant, mais dans la réalité, la situation est tout autre. Dans la sourate Lokman, nous ces quelques préceptes de la morale ou règles d'humilité que chacun se doit d'observer en société : « Ne détourne pas ton visage des hommes ; ne marche pas sur la terre avec arrogance, Dieu n'aime pas l'insolent plein de gloriole. Sois modeste en ta démarche ; modère ta voix : la voix la plus désagréable est celle de l'âne.» Dans la société, il arrive qu'on trouve des exemples frappants d'hommes humbles. Ce qui est arrivé à un étudiant alors qu'il cherchait un professeur de haut niveau chez il était venu au premier cours. Dans un couloir il croise un monsieur et lui demande s'il n'avait pas vu l'enseignant en question, il va venir lui répond-il et en attendant l'heure de rentrer, il enclenche une discussion très amicale, l'inconnu lui répondait comme s'il avait affaire à une vieille connaissance, l'étudiant avait abordé le problème du système modulaire, ils l'avaient bien débattu et à l'heure du cours, il rentre dans la salle et découvre que c'était l'homme en question le professeur. Quelle surprise ! Rares les professeurs qui admettent la familiarité à ce point. Cette scène qui remonte à un peu plus de tente ans, a une valeur d'actualité. Ce qui est arrivé il y a de cela vingt quatre siècles à Esope , petit nègre à deux bosses, esclave affranchi. Le noir en question est devenu citoyen grec à part entière et qui travaillait à la cour d'un roi, pour son intelligence exceptionnelle et ses vastes connaissances. Esope marchait dans la rue quand un jeune blanc et beau mais trop bête lui lança une pierre par mépris et par esprit racial. Le petit et intelligent nègre lui dit : merci jeune homme de m'avoir frappé avec cette pierre et je vais te payer, tiens voilà une pièce, c'est tout ce que j'ai, mais je vais te trouver quelqu'un qui va t'en donner beaucoup, il lui montra un homme qui arrivait en sens inverse, lance lui une pierre, le jeune énergumène grisé par tant de succès, fit ce que le philosophe lui dit, il lance une grosse pierre à l'homme qui, au lieu de lui donner de l'argent, lui administra des coups dont il se souviendra toute la vie. Scène à méditer. Désir de partager ou d'offrir à celui qui n'a rien Heureusement qu'il y a des personnes désireuses de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin en leur offrant le partage de toutes sortes de denrées dont elles disposent. La fête du sacrifice, un des indicateurs de cette envie d'offrir plus de la moitié du mouton, à tous ceux qui sont dans le besoin, va bientôt arriver. Indépendamment des fêtes où la plupart des gens ont tendance à vouloir donner tout ce qui est produit de consommation, il y a de vraies personnes compatissantes capables de rendre toutes sortes de services remarquables qu'il est bon d'évoquer pour les bonnes leçons qu'on peut en tirer. Un jeune homme avait commencé à travailler, mais il est resté six mois sans avoir été payé si bien qu'il ne restait rien de ses maigres économies. Cette pénurie coïncidait avec le début d'un mois de ramadhan particulièrement éprouvant. Ce jeune tenait à respecter ses obligations religieuses et le jeûne est quelque chose de sacré. Il mangeait dans un petit restaurant ouvriers, uniquement la chorba jusqu'au jour où il ne lui restait plus que cinquante centimes. Il a demandé au restaurateur s'il pouvait venir manger, seulement la chorba. Non, lui a-t-il répondu, sans état d'âme en lui ajoutant : « si tu n'as pas d'argent, ne viens pas chez moi ». Le jeune n'insista pas, il repartit vers son gîte, un dortoir, sinon un hammam. Le lendemain matin, sans s'affoler, il alla au travail comme de coutume et sans dire à personne qu'il n'avait plus rien pour vivre. Le soir après le travail et après avoir vadrouillé, il rentre pour dormir sans avoir rien mangé. Et le surlendemain, il fit la même chose, et le soir, il alla se promener dans les alentours de la mosquée Ketchaoua, là où il y avait des marchands de friandises et qui vendait à la criée sur la voie publique. C'est un plaisir de se plonger dans l'ambiance de ces marchands, ils font oublier la faim d'un deuxième jour de ramadhan. Il ne restait plus qu'une heure pour manger, quand tout à coup le jeune fut abordé par un inconnu qui le prit par le bras pour l'emmener dans un coin. « Qu'est ce que tu fais comme métier », lui a- t-il demandé. Et après explication, l'inconnu lui dit : « j'ai un restaurant à la rue Scipion, va manger autant que tu peux, paye quand tu voudras, et si tu as besoin d'argent, je peux t'en donner en faisant le geste de prendre. Non, lui répond le jeûneur, ce dont j'ai besoin pour le moment, c'est de manger. Il alla manger le soir même alors qu'il s'apprêtait à vivre une deuxième journée sans manger. L'histoire a été vécue comme elle a été racontée. Vingt jours après, il a reçu sa paye et il put régler sa dette au restaurateur pour être correct. Ce que l'on doit retenir de cette histoire, c'est Dieu qui a envoyé ce restaurateur pour sauver le jeûneur démuni, mais qui est resté patient et qui est resté digne en n'allant pas demander à manger à quiconque. Il existe dans la mémoire populaire des histoires de ce genre où des invités ou (invitées) de Dieu ont été secourus par des gens, des hommes ou des femmes admirables. Une légende ancienne rapporte qu'un jour un pauvre a été mis à l'épreuve par Dieu qui lui chaque jour une galette d'orge. Un jour qu'il lui a envoyé en plus de la galette d'orge habituelle, une autre plus douce de blé, un mendiant qui lui a demandé à manger. Il lui donna la moitié de la galette d'orge, prétextant que l'autre moitié était pour son alimentation. Quant à la galette de blé, il l'avait cachée. Mais, Dieu, témoins de la scène et de toutes les bêtises humaines, l'a puni.

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