Si rien n'est fait pour améliorer la cadence de l'approvisionnement du Haut-Fourneau du Complexe Sidérurgique El Hadjar «Sider» confronté depuis plusieurs jours à une rupture chronique de ses stocks en minerai, plus rien n'empêcherait l'arrêt total de toutes les installations de production sidérurgique à El Hadjar. Et ce n'est pas les rares rames de «Pelep» fournies par voie terrestre qui pourraient être d'un quelconque secours. D'autant que les habitants des régions minières de Tébessa font déjà entendre le grincement de leurs dents. C'est que depuis la suspension de l'approvisionnement du complexe El Hadjar en minerai par voie ferroviaire, la route Tébessa/Annaba déjà bien sinueuse se transforme en un ensemble de risques et aléas. La situation est aggravée par le passage des camions destinés à assurer l'approvisionnement par route du Haut-Fourneau du complexe en question. A peine 3 à 4 camions arrivent quotidiennement à cette dernière unité. Une quantité juste suffisante pour faire éviter l'extinction du HF sans lequel il n'y aura pas de production sidérurgique par réduction directe. Ce qui explique le pourquoi de la multiplication des efforts. Ils sont destinés à chercher des solutions aux problèmes que pose le transport ferroviaire du minerai Tébessa/Annaba. Pour l'heure on en est aux réunions organisationnelles entre les principaux acteurs Sider-Chemin de fer- SNTF. A l'image de ce dernier jeudi qui n'a pas permis de lever certaines contraintes. L'imminence du lancement des activités du complexe sidérurgique de Bellara ajoute un plus à ces contraintes même si le lancement de ses activités s'effectuera avec, dans un premier temps, 750 agents pour atteindre rapidement 1.800 pour ensuite cumuler à 5.000 emplois indirects. C'est que ce complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) ponctuera un contrat de partenariat entre l'Algérie et le Qatar. Il devrait être pleinement opérationnel durant le quatrième trimestre de l'année 2019. C'est ce qu'avait annoncé le Conseil d'administration de la société minière «Qatar Mining Company» via le média qatari «The Peninsula». Au mois de septembre 2019, le taux de finalisation de l'usine est achevée à environ 96%. Le même média avait précisé que le projet sera achevé et pleinement opérationnel au quatrième trimestre de cette année (T4 2019). Considérée comme l'une des plus grandes unités au monde, l'unité de réduction directe entrera en service. L'usine produira 2 millions de tonnes d'acier renforcé de différentes tailles en fonction des besoins du marché local algérien, avec une possibilité d'exporter certaines quantités sur les marchés internationaux, précise la même source. Le nombre d'employés dans l'usine atteint actuellement plus de 750 personnes, et devrait atteindre 1.800 directs et plus de 5.000 emplois indirects d'ici la fin du projet. Le complexe sidérurgique de Bellara est détenu par la société Algerian Qatar Steel (AQS), une joint-venture entre l'Algérie (46% pour Sider, 5% pour le FNI) et Qatar Steel International (QSI, 49%). Consécration d'un partenariat algéro-qatari, les deux parties avaient évoqué au cours de leur rencontre plusieurs questions économiques d'intérêts commun, notamment les voies et moyens à même de renforcer l'investissement et le partenariat bilatéral. Le ministre qatari du Commerce avait également souligné la disponibilité de son pays à maintenir le cadre de consultation dans le but de créer davantage d'opportunités d'investissement et relancer les contacts entre les investisseurs algériens et qataris, réaffirmant son attachement à augmenter les parts d'exportation et créer des mécanismes pour de nouveaux partenariats, ajoute la même source. Le premier responsable du secteur du commerce qatari a en outre mis en avant l'importance des investissements de son pays en Algérie, à leur tête le complexe sidérurgique de Bellara qui « entrera en production dans les tous prochains jours».