Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam, a fait état, jeudi à Alger, de l'élaboration en cours d'un plan national pour la transplantation hépatique en pédiatrie devant être mis en place dans les deux années à venir. Supervisant en compagnie du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, les travaux d'une rencontre sur la transplantation hépatique en pédiatrie, le ministre a annoncé l'élaboration en cours d'un plan national de la transplantation hépatique pédiatrique devant être mis en place les deux prochaines années en coordination avec le ministère de la Santé. Mettant l'accent sur l'importance du renforcement et du développement du partenariat entre la sécurité sociale et l'Agence nationale des greffes et son officialisation à travers la signature d'une convention-cadre dans le but de concrétiser le projet de ce plan». M. Haddam a rappelé que ce genre d'opérations à l'étranger coûtait en moyenne 140.000 euros pour une hospitalisation allant de 6 à 9 mois. La mise en place de ce plan, poursuit le ministre, a pour objectifs «la maîtrise des processus du traitement, la prise en charge efficace des malades en Algérie, la baisse des transferts à l'étranger et l'orientation des ressources financières vers les performances à valeur ajoutée en faveur des affiliés des assurés sociaux. Et d'ajouter qu'il s'agit de renforcer le processus de transfert de la technologie médicale en Algérie à travers l'établissement de conventions avec des structures de santé étrangères», mettant en exergue «les compétences nationales dans le domaine médicale et administratif». Les dépenses du système national de sécurité sociale dans le domaine de la santé «connaissent une hausse», d'où le recours à la mise en place d'«une stratégie bien ficelée» visant «la rationalisation des dépenses sans toucher aux droit du citoyen, à savoir l'accès au soin», a-t-il poursuivi, ajoutant que «le nombre global des patients transférés à l'étrangers a baissé à 90 % ces dix (10) dernières années. «La sécurité sociale a tracé un programme prometteur en coordination avec l'Agence nationale de greffes et l'Hôpital militaire de Constantine dans le cadre du plan général de greffe hépatique des adultes et des malades de cancers affectant le foie», a-t-il fait savoir. Dans ce contexte, M. Haddam a salué le rôle de l'institution militaire, à sa tête le Général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire (ANP), en matière d'accompagnement de la sécurité sociale pour la prise en charge de ces malades au niveau de l'Hôpital militaire de Constantine. Pour sa part, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, a affirmé que le ministère avait mis en place, dans le cadre des réformes engagées au cours des dernières années, un programme spécial pour la prise en charge de la question de la greffe de cellules et de tissus et de la transplantation d'organes, précisant que cette stratégie reposait sur plusieurs axes, notamment législatif, réglementaire et de formation. Le ministre a évoqué, à ce propos, l'Agence nationale des greffes qui a été chargée de développer, d'organiser, d'évaluer et de suivre les activités de greffe et de transplantation d'organes à travers l'ensemble du territoire national et la création, à Blida, d'un établissement hospitalier spécialisé dans les greffes. Se félicitant des résultats enregistrés en matière de coopération entre les hôpitaux civils et militaires, M. Miraoui a rappelé que l'Hôpital militaire de Constantine avait réussi, en coordination avec l'Agence nationale des greffes, à réaliser sept (7) transplantations hépatiques en 2019. Le ministre de la Santé a également salué l'institution militaire pour sa «nouvelle approche qui permet aux hôpitaux civils et militaires de travailler de concert pour la prise en charge de la santé des citoyens».