Le projet de reconstruction du stade des Martyrs d'Akbou, démoli d'une manière irréfléchie, pour être reconstruit , il y'a de cela, un peu plus de deux décennies, ne cesse de susciter colère et interrogations au sein de la population de la commune d'Akbou mais aussi, de toute la région de la soummam. Connaissant l'immensité de cette municipalité et l'intérêt particulier qu'accordent les citoyens au volet sportif en général et à la balle ronde en particulier, il est extrêmement urgent d'accélérer les procédures en mesure de remettre sur le tapis ce dossier, depuis longtemps enterré dans les profondeurs des caves à oubli. Aujourd'hui donc, ce qui semblait être un dossier enterré, a vite fait de rejaillir pour devenir l'une des priorités que la nouvelle assemblée populaire à sa tête Mr Salhi Mouloud, installée il y'a deux année de cela, compte reprendre en mains et mettre au devant pour provoquer son relancement immédiat. Ecoutons Mr TakorabetSaid, vice président à l'Apc, chargé des travaux : «Vous savez aussi bien que moi, que le stade des Martyrs avait existé bien avant l'indépendance de notre pays. Cela sous entend qu'il date d'un passé relativement lointain. Il a une histoire que plusieurs générations retiennent à ce jour. Malheureusement, on a mis fin à cette existence d'une manière unilatérale et sans aucune réflexion. On l'a enterré au moment où l'on avait le plus besoin.» Il serait utile de rappeler que le dossier en question a connu un retard énorme. Ce qui a donné naissance à une pression terrible sur la nouvelle assemblée qui n'était pourtant pas concernée par les causes réelles de ce retard. Sur ce point bien précis, Mr Takorabet enchaîne : «Vous savez, on a hérité d'un projet certes gigantesque de par aussi bien l'importance qu'il revêt par rapport à la population que du point de vue coût. Seulement et il est utile de le préciser, c'est un cadeau empoisonné qui nous est resté en travers de la gorge. La pression qui pése sur nous est insupportable. Pourtant nous nous attelons le mieux qu'on puisse, à trouver une solution à même de le remettre sur rails. Et c'est d'ailleurs l'une de nos priorités puisque au jour d'aujourd'hui, il est à un stade très avancé.» Certes, la mission n'a pas été du tout aisée pour ces élus qui voudraient coûte que coûte reprendre en mains ce dossier. Et à l'allure où en vont les choses, ils y parviendraient. Leur volonté de faire et de fer met beaucoup d'ombres sur la complexité de ce projet réellement d'envergure. Mais, auront-ils les moyens nécessaires pour relever les grands défisqui les attendent. Suivons Mr Azzoug Madjid, vice président chargé de l'urbanisme, nous donner son appréciation : «Pour reprendre la vieille expression selon laquelle, le vouloir est plus fort que le pouvoir. Je vais peut être vous surprendre si je vous disais que ce dossier que beaucoup croyait enterré soit aujourd'hui déterré et réanimé. La volonté de l'ensemble de l'exécutif est mise au devant de la scène. Nous avons durant un peu moins d'une année, fait un travail colossal. Nous avons refait toutes les études techniques liées aussi bien a l'impact sur l'environnement que l'étude du sol, génie-civil et diverses expertises relevant des bâtisses encore existantes. Aujourd'hui, toutes ces difficultés sont résorbées grâce aux missions de vaguemestres que nous nous sommes assignésde mener pour éviter les lenteurs que l'on sait et qui auraient pu créer d'autres retards supplémentaires.» Pour Mr Salhi président de l'APC, qui a fait du porte à porte pour accélérer les procédures liées à cette mission : «Croyez- moi, que ce que vous venez d'entendre de mes collaborateurs, n'est pas acquis aussi facilement. Ce projet unique en son genre dans la région et qui a fait un très grand bruit au sein de notre commune , ne doit pas être considéré comme une mince affaire. Il nous arrive des fois à travailler des nuits entières pour mettre en place les documents nécessaires pour chaque opération. Encore, faut-il que je vous dise, que le comportement de mes concitoyens quant au retard excessif qu'ils avaient enduré, était à mon sens, tout à fait légitime.Ils n'ont pas d'autres refuges ni même, une quelconque alternative. Ils n'ont que les activités sportives pour s'en défouler. Et, si on avait bien réfléchi au début, on n'en serait jamaisarrivés là où nous sommes aujourd'hui.» Il va sans dire que ce long parcours entrepris par les élus de cette commune, a tout de même été concluantdu point de vue procédures techniques et administratives qu'on leur avait imposées. Sur ce point bien précis, Mr Takorabet nous confie : «Disons que toutes les entraves dressées en face de nous sont aujourd'hui retirées.Les services techniques relevant de notre wilaya, ont été saisis du dossier et avaient approuvés la totalité des documents que cette opération exigeait. En ce moment, le dossier est au niveau du guichet unique, pour un examen d'usage. Il nous sera remis dans les tous prochains jours. Ce qui nous permettra de passer à la phase finale, qui consiste en la confection d'un cahier des charges qu'on transmettra justement, à la commission technique des marchés de la wilaya pour approbation, sachant que quand le coût d'une opération dépasse les 20 milliards, l'approbation relève automatiquement de la wilaya. Ce n'est qu'après réception de ce cahier qu'on pourra lancer l'appel d'offre national puisque le coût de réalisation du projet est estimé à quelques 90 milliards de centimes.» Pour conclure notre compte rendu, nous dirons que la commune d'Akbou a réalisé un parcours des plus reluisants dans la gestion de ce dossier. Les citoyens qui avaient certes, souffert de retards abusifs, retrouveront sans doute cette joie qui leur manquait et caresseront bientôt la verdure rayonnante des grandes arènes du Foot.