Réellement, il s'agit de deux univers complémentaires pour quiconque exerce un beau métier et qui a une famille à nourrir. Avoir une famille est une responsabilité qui implique une conscience, celle par laquelle on comprend qu'il y a des devoirs à assumer : assurer la protection de cette famille en lui procurant quotidiennement de quoi vivre, en veillant au souci constant de s'assurer si tout le monde est habillé décemment, en fonction des moyens financiers et que personne ne souffre d'aucun problème relationnel, ni d'aucun manque. On a eu raison de comparer une famille à un groupe de musique où le chef de famille joue donc le rôle de chef d'orchestre pour parler d'harmonie qui doit régner dans une famille exactement comme dans un groupe musical composé d'un grand nombre d'instruments. Pour le travail, c'est exactement pareil, on nous donne un ensemble, où tout peut marcher à merveille, à condition qu'il y ait une parfaite entente. On considère le responsable de famille comme un élément de l'ensemble exerçant une fonction et dont le travail doit donner satisfaction à tous ceux qui en attendent des résultats. Il faut considérer le métier exercé comme une école où au fil du temps on acquiert de nouvelles connaissances qui élèvent le niveau de compétence de chacun. Mais, attention ce n'est pas tous les travailleurs qui considèrent le métier sous cet angle, la plupart d'entre eux voit le travail comme un gagne pain, on y va et on en revient chaque jour avec une seule idée en tête, être payé à la fin du mois et avoir de quoi faire vivre sa petite famille, c'est là une conception simpliste et réductrice du travail. Cette mentalité est courante dans un pays qui n'encourage pas à la promotion si bien que quelqu'un qui commence une longue carrière, la termine avec la même fonction, c'est comme celui qui prend sa retraite en tant que receveur, après avoir exercé la même fonction pendant quarante ans. La famille, des enfants et l'avenir Lorsqu'on a fondé un foyer, il faut se dire qu'on a une lourde responsabilité. La vie familiale est une question d'organisation, tout doit bien marcher lorsque chaque membre est à sa place. Le chef de famille qui exerce un métier doit savoir concilier activités familiales et activités professionnelles, son temps doit être judicieusement réparti entre les deux vies. C'est une question de savoir faire. La présence du père pour l'équilibre mental des enfants est primordiale. Le père n'est pas là pour faire régner la terreur, mais pour éduquer. Avec un père trop autoritaire, les enfants jurent de quitter le foyer familial dès qu'ils se sentent capable de se débrouiller seuls et ils vont là où on ne peut pas imaginer, et y compris les filles. Pas plus que l'an dernier, un garçon a disparu pendant quinze jours, ses parents trop sévères avaient juré de le tabasser s'il avait de mauvaises notes, le garçon qui n'avait pas plus de treize ans avait décidé de partir et avant les compositions pour une destination inimaginables. Il avait choisi d'aller dans une autre ville. Pendant quinze jours il a trainé dans la ville, la nuit il venait se réfugier dans une cage d'escalier. Ses parents avaient fini par le retrouver grâce aux échanges téléphoniques avec les garçons de son âge. Cela ne veut pas dire qu'il faut être très doux avec tout le monde. Il faut une éducation sentimentale qui n'exclut pas la sévérité. Dans tout il faut éviter les excès. L'enfant a besoin de chaleur parentale et de se sentir aimé, mais il faut exiger de lui un travail sérieux à l'école. Il faut lui apprendre à faire part de ses problèmes à chaque qu'il en sent la nécessité et on essaie ensemble de lui trouver des solutions : difficultés à suivre dans une matière, problème relationnel avec ses camarades ou avec un enseignant. Chaque enfant doit informer ses parents de tout ce qui le gêne et les parents ont l'obligation d'aider à surmonter les difficultés car les enfants, la femme passent avant tout les problèmes professionnels. C'est il faut consacrer un temps suffisant au foyer sans négliger le travail pour qu'à l'avenir, on n'ait rien à se reprocher. Le travail, école du savoir professionnel et du savoir-faire Nous disions, au début que le mot «travail» a une lourde charge sémantique, il est synonyme de métier porteur d'un grand nombre de valeur. Dans un pays où tous ceux qui arrivent sur le marché du travail ont les mêmes chances, le travail est un droit et un devoir. C'est un droit qui procure à chacun de quoi vivre, c'est un devoir dans la mesure où chacun de ceux qui occupent un poste de travail, considère sa fonction comme une responsabilité qui peut avoir des répercussions sur les autres, c'est-à-dire les collègues et les citoyens. Un travail mal fait peut avoir des retombées sur autrui. On peut citer de nombreux cas flagrants. Le travailleur digne de ce nom doit accomplir sa tâche avec sérieux, bonne volonté, honnêtement. Ces trois qualités se recoupent, elles sont lourdes de sens. Si on travaille bien, ce n'est pas pour faire plaisir à son chef ou pour apparaitre comme un bon élément, c'est par conscience professionnelle et pour mériter son salaire. Le travailleur conscient de ses responsabilités, apprend, chaque jour à mieux faire son travail. Et au fil des années, le travail bien fait conduit à des promotions bien méritées. On a vu des cas dans l'administration où un tel termine sa carrière comme il l'a commencée, c'est-à-dire avec le même grade, un autre qui finit comme directeur, mais, au mérite. Ceux qui réussissent leur vie professionnelle, réussissent aussi dans leur vie familiale. Cependant, il faut savoir équilibrer son temps entre les responsabilités familiales et les responsabilités professionnelles, un bon travailleur doit savoir être aussi un bon père de famille ou une bonne mère de famille. Il ne faut pas sous prétexte d'obligations professionnelles, délaisser le cercle familial, lieu d'épanouissement des enfants sous l'effet de la chaleur familiale. Le mari doit prendre conscience de l'importance du temps à accorder au foyer pour s'assurer que ses enfants travaillent bien à l'école et qu'ils vont dans le bon sens sur le plan scolaire et de la conduite en général. Une famille bien organisée, un foyer bien équilibré assure un bel avenir aux enfants et aux parents. Et les parents qui ne s'occupent pas sérieusement de l'organisation familiale le regrettent à la fin. Ceux qui ont gaspillé leur temps à aller n'importe où au lieu de rentrer à la maison, ignorent généralement ce que font ses enfants, ils sont le plus souvent livrés à eux-mêmes et à toutes les tentations malsaines. Quand ils sont délaissés, les enfants non surveillés sont tentés par toutes sortes de déviations. Les parents n'ont pas été vigilants au moment voulu, il ne faut qu'ils s'étonnent si les enfants font un mauvais travail à l'école. On vous raconte une anecdote représentative du vécu collectif. Un garçon de 13ans sort de la maison chaque matin et rentre chez lui au moment de manger, tout parait normal pour les parents, la maman gardienne du feu sacré, passe son temps à la cuisine pour préparer à manger à tout le monde. Le père, retraité mais homme instruit, va trouver chaque jour ses camarades pour parler d'actualité et d'un peu de tout. Les mois passent quand un jour il reçoit une lettre de l'établissement scolaire par la laquelle le chef d'établissement l'informait que son fils avait été absent pendant deux mois. Le père décontenancé mais un peu tard demande à son fils ce qu'il avait fait durant ces deux mois, et après insistance le fils finit par avouer qu'il vadrouillait, allant n'importe où, et qu'il avait trompé la vigilance de ses parents en prenant soin de rentrer comme tout enfant allant régulièrement à l'école. Et, depuis ce jour, le fils n'a pas remis les pieds à l'école avouant à son père qu'il était inutile d'insister. Voilà un exemple de père défaillant. S'il avait pris l'habitude de demander, chaque jour, à son fils ce qu'il a fait à l'école, l'enfant n'aurait pas tenté de commettre l'irréparable. Donc le père désireux de vivre heureux doit être capable de concilier le travail et la famille tout en restant vigilant pour vivre en parfaite harmonie avec ses enfants.
