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Il est intéressant de savoir ce que de vieux ustensiles de cuisine ont vécu dans une maison de paysans
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 01 - 2020

Il ne s'agit pas d'histoire mais d'histoires fantastiques que vont raconter ces objets, chacun a vécu le temps une ou plusieurs générations tant ils sont porteurs de marques de leurs utilisateurs et du passé.
La batterie de cuisine dans une vraie maison en permanence habitée par une famille qui tirait sa subsistance de ce que la terre donnait : légumes et fruits saisonniers, bois nécessaire pour cuisiner et se chauffer, juste de quoi vivre. On ne peut pas dire que les occupants étaient des pauvres, ils n'étaient pas non plus des riches ils vivaient heureux comme la plupart de nos paysans d'antan dont les principales qualités étaient l'honnêteté et la dignité. Hommes et femmes devaient travailler pour faire face aux difficultés de la vie. Ces hommes et ces femmes de l'ancien temps avaient ce que n'ont pas ceux de maintenant : la sincérité et l'esprit d'entraide. Ils avaient juré de travailler dur pour améliorer leur niveau de vie et s'assurer un avenir pourtant incertain.
Les femmes trouvaient moyen d'avoir un métier par voie de transmission : elles étaient couturières, tisserandes, marchandes de produits divers de maquillage traditionnel pour les femmes, potières. Les hommes, quant à eux s'occupaient de tout, de la terre qu'ils faisaient fructifier du mieux qu'ils pouvaient, du bétail qu'ils essayaient de rentabiliser au maximum comme les chèvres pour l'obtention d'un lait de qualité et leurs petits, les bêtes de somme pour le transport des biens et des produits de consommation de première nécessité. Les paysans, travailleurs de la terre avec des moyens rudimentaires, constituent nos racines, notre identité et notre culture, représentative de celle de nos plus lointains ancêtres.
Ils avaient une manière de vivre totalement différente de la société d'aujourd'hui avec des moyens financiers dérisoires tant tout leur venait de la terre : céréales, légumes, fruits saisonniers. Ils cuisinaient traditionnellement le couscous, toutes sortes de soupes aux herbes sauvages et une infinité d'autres plats, différentes variétés de galettes. Tout était fait à la maison et à la main. A cet effet, ils possédaient toutes sortes d'ustensiles qui leur servaient pour divers usages. Et dans la maison commune, la plupart de ces ustensiles étaient suspendus aux murs, manière ingénieuse de contrôler s'ils sont à leur place, de faire un gain de temps et d'espace. A un autre coin du mur sont suspendus les outils de travail.
Marmite et faitout, ustensiles principaux
«A l'origine, j'ai toujours été façonnée avec de la terre glaise, dit la marmite avant de poursuivre pour nous raconter son odyssée. Aussi il ne faut pas qu'on se serve de moi avec brutalité tant je suis fragile, à la moindre maladresse je me casse. Une fois, alors que j'étais pleine d'un bouillon de cardes sauvages et morceaux de viande, la femme qui m'a soulevé sans avoir pris la précaution de savoir que j'étais brûlante, m'a laissé tomber sur le trépied rudimentaire en pierres, mon fond s'est brisé, tout mon contenu est tombé dans le feu de bois qui s'est éteint dans un bruit infernal laissant place à une forte fumée. Pauvre femme qui a été réprimandé par tous pour avoir gâché le bouillon et le repas de couscous qu'il devait garnir.
Mon inconvénient lorsque je suis en terre, c'est ma fragilité quand on me lave et qu'on m'utilise pour faire cuire quelque chose. Cependant, je présente un avantage majeur, tous les aliments qui sortent de moi bien cuits ont cette particularité d'avoir un goût unique de parfum du terroir. C'est toujours agréable à manger même préparé simplement, sans viande et sans autre ingrédient qui rehausse le goût. Quant au faitout, il est aussi en terre et il sert à faire des merveilles de la cuisine ancienne comme la tchekhtchoukha si fortement apprécié par tous, grands et petits des familles paysannes. On y fait cuire les feuilles de pâtes à casser en morceaux pour être mélangé à du lait quand les chèvres et les vaches ont mis bas. C'est un plat délicieux. On fait l'excellente galette ainsi que le mssemen que tout le monde recherche.
Le faitout en terre sert à de multiples usages. Il arrive des aventures drôles à ces instruments et les paysans aiment renouveler ces ustensiles surtout à la veille d'un ramadhan. Une fois un cultivateur est allé au marché pour s'acheter une nouvelle marmite et une nouvelle louche en bois, pourquoi est –il allé au marché, c'est le seul endroit où on peut les trouver.
Sur une place immense, on trouve tous les marchands et tous les artisans exposant à même le sol toute leur production : des poteries, des articles ou ustensiles faits avec le bois de frêne, plus loin c'est les marchands de légumes, les bouchers qui ont coutume de poser les chapelets de viande, on achète à l'œil un chapelet contenant de tout, des morceaux d'abats et des morceaux de viande. Revenons à notre cultivateur qui a acheté une marmite et une louche en bois. Mais pour aller et revenir, il faut traverser une rivière. Cela s'est passé un jour de février pluvieux, et au retour du marché, l'oued avait grossi et en le traversant, les eaux en furie lui ont emporté la louche. Il la suivait mais vainement, il lui dit reviens louche auprès de ta mère allait que celle-ci s'éloignait au fil des flots. Elle est perdue.»
Autres ustensiles, autres histoires
Comme il faut remonter loin dans le temps pour retrouver les vrais paysans, ceux qui ont su faire face à toutes sortes de difficultés. On ne connait pas aujourd'hui de paysans au sens qu'ils avaient à leur époque. Ceux qui vivent maintenant à la campagne, connaissent les meilleures conditions de vie que les gens de la ville. On retrouve leur mode de vie, leurs pensées, leurs proverbes et leurs histoires agréables à entendre grâce au travail quelques chercheurs qui ont faire un travail de reconstitution admirable. C'est par eux que nous arrivés à connaitre comment les anciens, paysans authentiques vivaient. Concernant les ustensiles, il n'y en avait pas beaucoup.
Laissons les raconter leur vécu. Le couscoussier dit : «j'étais après la marmite, l'une des pièces maîtresses de la cuisine, sans moi, on ne pouvait pas manger le couscous d'orge, j'étais en terre et il fallait me manipuler délicatement pour ne pas me briser et me faire remplacer par un semblable. C'était moi qui faisais la semoule qui roulée selon des démarches précises que chaque femme devait suivre à la lettre.» Quant à moi, Je suis le moulin à bras composé d'une meule scellée au sol muni d'un pivot autour duquel on tourne à l'aide d'un manche la meule mobile. Celle qui devait s'occuper du moulin avait un long travail à faire pour arriver à moudre toute la quantité d'orge et de blé nécessaire à l'alimentation.
Le tamis faisait le reste pour séparer la semoule du son. Quel travail fastidieux et fatigant» Plus tard, les paysans ont réussi à acquérir un moulin à eau de fabrication locale mais qui rendait d'énormes services.
Les hommes allaient faire la chaîne devant le moulin. Ces moulins à eau rendaient d'énormes services et c'est une libération pour les femmes surtout qui pouvaient se consacrer à d'autres tâches. Pour le café, c'était plus simple, un petit récipient contenant de l'eau et de la poudre de café, muni d'un long manche était posé sur le feu, quand on sentait un bouillonnement, on le retirait, c'tait le seul moyen de préparer du café, les cafetières n'existaient pas encore. Il y avait le moulin à café qui ne se vendait qu'en grains. Voilà les ustensiles nécessaires à la vie d'un paysan. Naturellement, il faut ajouter les plats communs pour manger et les cuillers en bois. C'était une dure mais saine et pleine de charme qu'on aimerait ressusciter pour faire revivre les difficultés de l'ancien temps à ceux qui pense que la vie d'aujourd'hui est difficile. Une vie près de la terre.


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