Les décibels prennent le large. Les clubs tancent, les analystes se montrent de plus critiques. L'état des lieux provoquent. Le MCA continu de découvrir ce qui bouillonnait depuis 2013. L'entrée en scène de Sonatrach aux affaires du Mouloudia Club d'Alger, a-t-elle créé une instabilité chronique au sein de la SSPA/MCA ? Une instabilité qui s'est illustrée par nombre de cadres qui se sont succédé à la tête de cette formation footballistique. La sécurité financière présente hier aurait pu servir à créer des chantiers sportifs qui puissent faire hisser ce club à un niveau international en matière d'infrastructures sportives et lui permettre de vivre des moments agréables et les résultats suivraient, d'autant plus qu'il s'agit d'un club qui pouvait franchir toutes les frontières avec autant de bruit que son image dans les stades confirmait toute sa valeur. Mais à la grande surprise, voilà que la course vers les sommets perdait d'intensité pour laisser place à des querelles internes qui se répercutent sur l'état de santé du club. Le MCA devient, dès lors, un sujet d'une actualité sportive brûlante qui intéresse l'ensemble des sportifs nationaux et même internationaux, et il fera la «Une» des médias. Chaque semaine qui s'effaçait laissait derrière elle des faits qui confirmaient le malaise qui règne au sein de ce grand club algérois. Aujourd'hui, après un essoufflement caractérisé, on décide de jouer une dernière carte que les supporters espèrent être salutaire. Les anciens cadres conscients de l'urgence à intervenir pour sauver leur grand club, décident de faire passer un message au P-dg de Sonatrach pour «instruire l'actuel président du Conseil d'administration du MCA, Almas, pour construire une équipe compétitive basée sur la formation et mettre à sa disposition les infrastructures nécessaires, à savoir un centre de formation et de préparation. JSK, des défis pas faciles L'autre sujet qui secoue le football, est celui de la valse des entraîneurs. La dernière valse est celle qui vient d'avoir lieu au sein de la JS Kabylie. Hubert Velud est donc parti sans se retourner, ce qui n'était surprenant, ni pour lui, ni pour son entourage, puisqu'il savait qu'au lendemain de son échec enregistré à Casablanca, qu'il fallait préparer sa valise. Jean-Yves Chay qui assure aujourd'hui l'intérim n'est-il pas inquiet quant aux chances de la JSK ? «Nous avons des joueurs compétiteurs. Ils veulent réussir, parce qu'ils sont des compétiteurs. Quant à nous qui assurons la transition, nous accompagnerons le staff composé de membres qui peuvent assurer la suite et nous sommes conscients que les matchs à jouer ne sont pas faciles, mais les joueurs, et nous-mêmes, sommes mobilisés pour revenir au classement». Pour certains confrères, les jeux sont faits pour la JSK «le dernier échec en Ligue des champions africaine contre le Raja de Casablanca (0-0), anéantissait pratiquement les chances de qualification de la JSK aux quarts de finale de l'épreuve africaine». C'était justement pour ce challenge continental que Velud avait été recruté, l'été dernier, en remplacement de son compatriote Franck Dumas. Mais selon divers avis, les Jaune et Vert ne sont pas éliminés. Ils gardent encore des chances pour la suite du championnat africain et même national. Enfin, le président de la JSK, Cherif Mellal, a pour le moment l'esprit branché sur le championnat. Il vient de le confier à ses joueurs, «Il ne faut pas qu'on se fasse distancer par les autres prétendants au titre. C'est pour cela qu'on ne doit pas céder le moindre point chez nous. Avec le match en retard face au MC Oran, on jouera encore trois matchs à domicile et un déplacement à Biskra, lors des quatre premières journées de la phase retour. J'exige un sans-faute lors de ces 5 rencontres. J'insiste sur la nécessité de réussir un 5/5». L'USMA perd patience ? Les derniers dés sont jetés. Pas question de continuer à jouer si les joueurs ne sont pas payés. Le climat et au rouge. Le ciel qui était bleu pour cette équipe s'est vite assombri. La direction du club piloté par Mounir Debichi avoue tout haut qu'elle ne peut malheureusement pas garantir à réalimenter la trésorerie du club. L'inquiétude est grande, la situation est au bord de l'explosion. Des interrogations commencent à se faire de plus en plus présentent. Les joueurs avaient écouté leurs entraîneurs. Ils ont été au charbon sans salaires, sans primes et la maigre victoire récoltée face à la JSK et le geste anti-sportif de Meftah en sont une preuve. Mais à partir delà, les choses se sont compliquées. «Ils ne croient plus à une issue favorable. Je ne sais franchement pas comment les choses peuvent s'améliorer. C'est sans issue. On ne s'en sortira pas, on ne peut continuer dans ces conditions. Les paroles, les promesses, le public, ça ne fera pas vivre nos familles. On n'attendra pas plus». La direction actuelle, à sa tête le Secrétaire général Mounir Debichi, avoue être incapable de ramener l'argent nécessaire pour faire marcher le club. «Des situations qui mettent à plat des clubs qui avaient mis en place des projets sportifs, à même de reconstruire leur image». Comment revaloriser ces logos ? De quelle manière remettre en marche ces équipes qui ont des objectifs à atteindre, tant à l'échelle nationale qu'africaine. Les caisses qui étaient pleines hier, le seront-elles demain ? C'est le souhait des milliers de supporters qui attendent cette relance avec une autre philosophie sportive. Mais en attendant, il faut dépoussiérer le football professionnel pour qu'il puisse être mieux compris.