La JS Kabylie inquiète ses supporters. Des documents exhibés par ces derniers, non seulement démontrent le niveau de la contestation qui caractérise la vie de ce grand club, mais justifient aussi le pourquoi de cette mobilisation. Les promesses du président du club, Cherif Mellal, semblent ne plus donner de souffle au club. Elles tardent à venir alors que les anciens joueurs qui rassuraient les fans du club sur la concrétisation des différents projets sportifs promis par le président Mellal, quittent le terrain et laissent derrière eux une atmosphère qui pèse sur le climat de la JSK. Les supporters sont montés au créneau cette semaine, et pour assoir cette contestation, ils étalent au grand jour des documents qui accusent les gestionnaires du club de les avoir trahis, de ne pas avoir mis en exécution les projets sportifs qui semblent s'éloigner des objectifs assignés par l'équipe de Mellal, lequel affiche des attitudes loin d'honorer le club. Au milieu de ce monde en colère, Malik Azlef, l'ancien vice-président du club et actionnaire influant, a décidé d'assumer ses responsabilités en annonçant sur la chaîne Berbère TV que le salut du club passe par le départ du président Mellal. « Lequel n'a ni les moyens financiers ni les capacités pour gérer la JSK. J'ai toujours dit que si je constate que la JSK est en danger, j'interviendrai afin de prendre les mesures qui s'imposent. Aujourd'hui, la JSK n'est pas entre de bonnes mains et il faut qu'on réagisse. On l'a laissé travailler pendant 2 ans, mais on ne peut pas rester indifférent lorsqu'on constate qu'il mène la JSK à la dérive. L'équipe a fait un bon parcours la saison dernière, mais cette saison, c'est une catastrophe», a déclaré Azlef qui affirme aussi que les actionnaires se réuniront le 8 février prochain pour déclarer le retrait de confiance au président Cherif Mellal et d'ajouter : «On ne gère pas la JSK avec des menaces et des intimidations. La JSK est un club mythique. Il est le symbole de toute une région, et pour le gérer, il faut avoir une certaine sagesse. Personnellement, je ne peux pas cautionner cette descente aux enfers. C'est pour cela qu'on a décidé de tenir une assemblée extraordinaire afin de lui retirer notre confiance». Mais il y a ceux qui continuent à s'interroger sur l'absence de toute réalisation d'infrastructures sportives annoncé par l'ancien clan ? «Loin de moi de défendre Cherif qui n'a que 3 ou 4 années depuis son «intronisation». Mais l'ancienne équipe n'a jamais rien affiché depuis plus de 24 ou 25 ans ! Cela mérite que l'on s'y attarde. Il y a ceux qui ont été instrumentalisés pour que cette équipe, vive de pareils cauchemars, et cela n'est étranger pour personne». Un autre prendra la parole pour s'interroger sur «le départ subit des anciens joueurs tels que Fergani, Iboud etc...» Enfin, en attendant une sortie de crise, la rue kabyle s'impatiente et réclame son départ, le qualifiant de personne qui cherche à utiliser les mêmes pratiques que l'ancien président Mohand Hannachi, et qu'il chercherait à trouver un moyen légal pour faire annuler l'Assemblée générale du 8 février. On apprend, via notre confrère Compétition, que l'ancien membre du directoire, Saïd Zouaoui, userait de sa diplomatie pour éviter à ce que l'Assemblée générale du club se tienne, de manière à manifester son soutien à Cherif Mellal. Des contacts se multiplient auprès des actionnaires afin qu'ils réfléchissent avant de confirmer leur présence à cette AG et notamment d'apporter «leur soutien aux supporters qui réclament un changement à la tête du club depuis plusieurs jours». En fait une réconciliation serait la bienvenue pour préserver l'image de grand club. Réussira-t-il ? En attendant, il prend son bâton de pèlerin afin d'aller à leur rencontre pour annoncer «qu'il est prêt à les réconcilier avec le président Mellal et que ce dernier est disposé à les rencontrer au siège du club la semaine prochaine....Or Zouaoui s'était, faut-il le rappeler, «évincer du directoire en compagnie de Madjene pour ne pas avoir tenu les promesses faites à l'assemblée des actionnaires. Il s'est rapproché du président Mellal et a fait plusieurs déplacements avec l'équipe en Afrique». Le président Mellal, quant à lui, continu d'espérer trouver un terrain, voir une meilleure solution en déclarant ce lundi soir sur «Kabylie News Télévision» qu'il peut faire changer d'avis à ceux qui manœuvrent contre lui en 24 heures. Mais il a ajouté qu'il ne mange pas de ce pain. Le match de la dernière chance va certainement mobiliser tout un monde pour y assister, et surtout pour trancher. Qui aura le dernier mot ? C'est aussi la question qui fait tant de bruit.