L'Assemblée populaire nationale (APN) a, par la voix de son président, dénoncé, avant-hier jeudi, le plan de paix pour le Moyen-Orient du président américain dévoilé mardi dernier. « La teneur du prétendu ‘'Deal du siècle'' pour le règlement du conflit israélo-palestinien ne peut satisfaire le minimum des revendications du peuple palestinien », a indiqué un communiqué de l'APN. S'exprimant lors des travaux de la 15ème conférence de l'Union des Assemblées des Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI), Slimane Chenine, a considéré que ce plan de paix concocté par le président américain Donald Trump n'était qu'une version actualisée de thèses défendues par des partis sionistes. « Ce Deal ne peut satisfaire le minimum des revendications du peuple palestiniens et de ses droits confisqués », a-t-il dit. Pour le président de l'APN, l'occupant sioniste poursuit sa politique de peuplement et d'expansion, au détriment des territoires et des frontières de la Palestine, et poursuit également ses tentatives d'altérer le statut juridique et historique d'El-Qods Al-Charif, profitant ainsi de la complicité flagrante de certaines grandes puissances. « Cette situation entrave tout règlement du conflit, à même de garantir le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création d'un Etat indépendant dans les frontières du 4 Juin 1967, notamment au vu des violences et de l'oppression que subies toujours le peuple palestinien sans aucun respect des dispositions du Droit international», a-t-il observé. Aussi, a-t-il appelé les parlementaires à défendre la cause palestinienne dans toutes les unions parlementaires régionales et internationales et au niveau des relations parlementaires bilatérales. «Les préceptes de l'Islam et la communauté du destin requièrent de tous le soutien des Palestiniens pour l'élaboration d'un consensus historique devant rassembler toutes les parties à même de lutter contre l'occupation par tous les moyens juridiques et politiques légitimes et d'avorter les nouveaux plans sionistes visant le règlement de la cause », a-t-il dit. Tout en réitérant l'attachement de l'Algérie au soutien du droit de rapatriement des réfugiés palestiniens, en tant que droit inaliénable, le Président de l'APN a, à l'occasion, dénoncé, les agressions répétées contre le Haram Al-Charif et l'interdiction des fidèles d'accomplir leurs prières. « Ces procédures vont à l'encontre de la liberté de culte reconnue par les enseignements divins et les normes internationales», a-t-il encore observé. Evoquant la crise libyenne, le président de l'APN a mis en avant les efforts de l'Algérie visant la réunion des conditions nécessaires pour mettre fin à cette crise, fermer les portes de la fitna (discorde) et empêcher l'effusion de sang. En vue, a-t-il dit, de préserver l'unité du peuple libyen et l'intégrité territoriale de ce pays et l'unité de son peuple. Avertissant, au passage, de l'accroissement des ingérences étrangères, directes ou indirectes, et de l'aggravation de la menace terroriste et le flux des terroristes étrangers revenant des zones de conflit au Moyen-Orient vers l'Afrique et l'extrême Orient. Ces facteurs, a poursuivi M. Chenine, pourront accentuer les crises sécuritaires, notamment dans la Corne de l'Afrique et du Sahel. «Ce fléau risque fortement de s'étendre à travers l'Afrique de l'Ouest jusqu'au Golfe de Guinée», a-t-il dit encore, mettant en avant le rôle de la diplomatie parlementaire qui constitue, a-t-il estimé, un outil réel et efficace pour promouvoir l'interaction entre les institutions législatives de nos Etats, dans le cadre des Unions parlementaires régionales et internationales. « Nous disposons ainsi d'un outil très précieux, qui nous permet de défendre nos causes justes et légitimes, à leur tête la Cause palestinienne, d'exprimer notre rejet de toute ingérence étrangère dans nos affaires intérieures, de défendre nos symboles religieux et lieux-saints, de protéger les minorités musulmanes opprimées à travers le monde », a conclu M. Chenine.