« Les guerres traditionnelles sont désormais accompagnées, depuis plus de vingt ans déjà, par les guerres informationnelles. Mais aujourd'hui tout cela a été démultiplié, grâce ou à cause, du développement des nouvelles technologies qui sont à la portée de tous. Ce qui fait qu'on peut très facilement passer d'une campagne de propagande à celle de la désinformation et de manipulation, amenant tout un pan de l'opinion internationale à rallier nos opinions et intérêts, et l'expérience a montré que cela fonctionne très bien ». C'est ce qu'a expliqué ce jeudi M. Malik Si Mohamed, Professeur d'Université et expert consultant international dans le domaine des TIC, lors de son passage à l'émission L'invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne. Il ajoute que cela fait déjà trop longtemps qu'on attire l'attention sur le fait que les réseaux sociaux sont un redoutable moyen de manipulation des masses et qui ont servi sur bien des terrains, les Etats n'étant plus à l'abri. Il souligne que « la difficulté à laquelle on peut être confronté aujourd'hui, c'est qu'avec très peu de moyens, on peut faire de gros dégâts. Une seule personne, liée à un Etat hostile ou pas, peut s'en prendre à un Etat, ce qui change complètement la donne ». Autre menace, le vol des données devenues un produit marchand et un moyen de pression et de chantage. Cela peut aller à faire prendre à des Etats des positions qui ne sont pas les leurs en utilisant leurs comptes officiels, comme cela a été le cas récemment suite au piratage du compte Tweeter du ministère de la Justice. Il est aussi possible qu'on puisse accéder à vos données personnelles postées à un moment donné et pouvant être compromettantes. Elles peuvent être utilisées ultérieurement par d'autres, parce que l'erreur fatale, qui est légion, c'est que personne ne pense à effacer ses données, quand bien même les GAFAM peuvent refuser de les supprimer. M. Malik Si Mohamed aborde bien d'autres aspects de la nécessité d'une sécurité informatique maximale. La sensibilisation à l'usage des TIC doit être incluse dans les programmes scolaires
