Une commission d'enquête indépendante mandatée par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU affirme, dans un rapport rendu public mardi, qu'Israël commet un génocide dans la bande de Ghaza. Présidée par l'ancienne Haut-Commissaire Navi Pillay, la Commission estime qu'Israël a perpétré quatre des cinq actes définis par la Convention de 1948 : meurtres massifs, graves atteintes physiques et psychologiques, conditions de vie imposées pour détruire la population et mesures visant à empêcher les naissances. Le rapport dénonce le siège total, la famine, la destruction systématique des infrastructures médicales et éducatives, ainsi que des violences sexuelles, en concluant que « l'intention génocidaire est la seule conclusion raisonnable ». La Commission appelle la communauté internationale à « agir pour mettre fin au génocide » et à poursuivre les responsables. Israël rejette catégoriquement ces accusations.Cette publication survient alors que l'armée israélienne intensifie son génocide à Gaza, où près d'un million de civils sont toujours pris au piège sous les bombardements et confrontés à une pénurie extrême d'eau, de nourriture et de médicaments, selon l'ONU. À la lumière de ces constats, de nombreux juristes et spécialistes du droit international estiment que la qualification de génocide ne fait désormais plus aucun doute. La cohérence des faits relevés — meurtres à grande échelle, famine organisée, destruction délibérée des infrastructures vitales — correspond point par point à la définition établie par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.n